Un simple Oracle [EN PAUSE]

Chapitre 45

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C'est des bruits de pas et les battements rapides de cinq cœurs qui me réveillent quelques heures plus tard. Ils sont apparemment entrés par la fenêtre puisqu'ils sont tous en face de moi. Je crois que se sont tous des hommes d'après leur corpulence. Le front toujours posé sur le matelas, je sens mes lèvres s'étirer dans un petit sourire. Ils ont vraiment envoyé des assassins.

C'est hilarant.

Je les laisse approcher en resserrant la main de Hayra. En toute logique ils devraient certainement tenter d'éliminer la réelle souveraine de ce royaume n'est ce pas ? Je devrais pouvoir aller tuer ces maudits conseillés après m'être débarrassé de ses moucherons, et encore ça ne fait pas autant de bruit. Je ne sais pas exactement comment je peux sentir leur présence avec autant de précision. J'ai comme l'impression que je peux visualiser chaque corps dans cette pièce si je me concentre un peu plus. C'est ça que Keïlo entendait par me donner tous ses pouvoirs ? Ça en deviendrait presque délectable que de se sentir autant en contrôle de la situation.

Comme je l'imaginais, l'un d'entre eux monte dans le lit de Hayra et sort une lame. Ses compagnons m'encerclent pendant ce temps. Il lève la lame et je n'ai pu m'empêcher de laisser un petit rire m'échapper. Ils se figent tous et ça en devient tout de suite à s'en tordre de rire. L'un des hommes derrière moi panique et s'empresse de sortir une autre arme.

-Pose ça tout de suite. Ce serait dommage de mourir le premier parce que tu as de meilleurs réflexes que tes compagnons. Surtout quand un idiot est penché au dessus du corps inconscient de ma Reine avec ce que je suppose être un couteau dans la main.

L'homme reste là où il est.

-Crac. Prononçais-je lentement.

Le poignet qui tenait le couteau au-dessus de ma Reine se brise suivi par sa nuque qui étouffe son hurlement de douleur. Je relève ma main et d'un bref signe de main craque chacune des quatres autres nuques en trop dans la pièce. Je suppose que ma nuit de sommeil s'arrête ici. Je me redresse lentement en soufflant longuement. J'attrape l'homme qui est encore dans le lit de ma Reine avant de le traîner hors de ses draps. Il s'étale mollement par terre.

-J'imagine qu'il va falloir changer les draps maintenant... J'aurais certainement dû agir plus tôt.

Je souffle un bon coup avant de me diriger vers la porte que je tire lentement. J'y passe ma tête et trouve d'autres gardes.

-Prenez chacun un des hommes dans cette chambre et déposez un devant le palier de chacun des conseillers. Épargnez madame Judith Leblanc, je sais qu'elle n'a rien avoir avec tout ça.

Ils s'échangent un regard de pure incompréhension.

-Pardon ? Demande l'un d'eux.

-Des assassins, envoyer pour me tuer moi et sa Majesté. Leur visage se décompose. Ne vous en faites pas, la situation est sous contrôle. Faites ce que je vous dis et allez vous reposer. Prenez avec vous juste assez de soldats. Restez le plus discret possible.

-Tout...va bien mon chevalier ? Vous n'êtes pas blessé ? Et sa Majesté ?

-Tout va bien. Ne vous préoccupez pas de ma personne. Sa Majesté va parfaitement bien elle aussi ne vous en faites pas.

-Hum...vous êtes sur Chevalier ?

-Je suis juste épuisé. Dépêchez-vous j'aimerais dormir un minimum.

Ils s'empressent de rentrer dans la chambre avant de ressortir en vitesse. Ils reviennent quelques minutes plus tard avec plusieurs autres soldats à peine réveillés. J'entre dans la pièce et les regarde emporter les corps tandis que je me suis adossé contre le dossier du canapé.