-Merci bien, André. Vous avez été parfait.

-Je vous en prie mon Chevalier. C'était un plaisir. Dit-il tout sourire.

-Je n'en doute pas une seconde. Réponds-je en riant doucement. L'entraînement peut reprendre ! Je vais avoir besoin de quelqu'un pour ramener monsieur à l'intérieur ?

Un soldat au hasard se propose, s'avance rapidement, ramasse sèchement le conseiller et le redresse avant de nous affirmer qu'il nous suis. J'allais ramasser toutes les armes de fortunes que j'avais rassembler mais madame Leblanc s'empresse de le faire.

-Je ne suis pas un assisté non plus...

-Non, mais vous en fait déjà beaucoup. Laissez-moi faire.

J'allais refuser mais elle a déjà tout rassemblé. Bon... j'imagine que c'est ma vie dès à présent. Tout du moins jusqu'à ce que Hayra nous revienne. Je me contente de prendre le couteau pour éviter que quelqu'un ne se blesse avant de me diriger vers le palais.

Je suis épuisé...

C'était franchement stupide comme manière de dire les choses mais ça a amusé les soldats je suppose. Le conseiller doit avoir compris et il ne devrait plus défier mon "autorité" avant un bon moment. Il va certainement tenter de me faire assassiner par contre. Je me masse les tempes pour chasser une migraine imaginaire.

Je vais forcément avoir mal au crâne si je suis entouré d'autant d'idiot. Ce n'est pas étonnant que Hayra a décidé de tout faire toute seule. Si tous ceux qui l'entoure d'un point de vue professionnel sont si incompétent et visiblement déconnecté de la réalité, c'est compréhensible. Je souffle longuement. Ils vont me poser problème et ils vont certainement le faire jusqu'à la fin.

-Vous êtes moins effrayant que prévu. Affirme le soldat.

Je n'ai pas envie de papoter. Je rêve d'aller dormir quelques heures mais je suppose que j'ai d'autres occupations qui m'attende. Il est encore tôt je crois.

-Comment ça ? Je viens de proposer de faire décapiter cet homme comme si c'était un jeu. Affirmais-je plus rudement que prévu.

-Mais vous avez fait une petite blague pour détendre l'atmosphère juste après et puis vous nous avez fait votre petite démonstration pour nous mettre dans votre poche. Ça a dû fonctionné pour certain d'entre nous.

Je n'ai pu m'empêcher de rire légèrement.

-Et ça a marché sur vous, lieutenant ?

-J'imagine que oui. Vous n'êtes pas qu'un démon effrayant et vous avez une personnalité en dehors d'un champ de bataille. C'est rafraîchissant.

-Vous ne penserez plus ainsi une fois que nous serons sur le même champ de bataille.

-Je sais que vous protégez notre royaume mon Chevalier. J'imagine que vous êtes ce à quoi aspirent grand nombre d'entre nous. Vous êtes plus puissant que notre armée et vous êtes assez proche de sa Majesté pour qu'elle vous confie son royaume.

Il est drôle.

Il me fait rire à vouloir ma place. J'imagine que de son point de vue je suis au dessus des règles. C'est très loin d'être le cas et je dois certainement être soumis à bien plus de règles que lui. La raison étant que je suis en effet plus puissant que leur armée et qu'il faut donc me garder sous contrôle avec tous les moyens disponibles.

-Vous ne voulez pas ma place, lieutenant. Croyez-moi. Vous pouvez laisser le conseiller ici, il devrait retrouver son chemin une fois qu'il aura reprit ses esprits. Retournez vous entraîner c'est bien plus important.

-Bien mon Chevalier !

Je suis son supérieur maintenant ? Pourquoi est-ce qu'il me parle aussi poliment. Je décide de l'ignorer et le regarde regagner le terrain d'entraînement. Il prend quand même le temps de se tourner pour enfoncer son regard sombre dans le mien.

-Vous êtes bien plus accessible que ce je pensais. Ce fut un plaisir de discuter avec vous. Affirme-t-il rapidement avant de me saluer et de déguerpir.

-Et voilà qu'ils vont tous me faire la conversation maintenant...

-Vous pensez ? Demande la conseillère en riant doucement.

-Il va certainement leur dire qu'il a parlé au Chevalier Marlorne et leur montrer qu'il est encore en vie. J'aurais dû être un peu moins amical. Ça me fatigue rien que de penser à tous les gens que je vais devoir saluer.

-N'est-ce pas une bonne chose ?

-Ça va me demander beaucoup d'énergie et je ne pourrais plus me balader en paix dans ce foutu royaume.

Elle rit à nouveau.

-Je suis sur que ce ne sera pas si terrible. Que voulez-vous faire désormais ?

-Il faut que je fasse un tour à la clinique avant que le doc trouve un moyen de me tuer à distance. J'ai trop repoussé ma visite... Dis-je en soufflant. Et je dois passer voir ce qu'il en advient de la clinique d'urgence. Haa... et il faut qu'on aille déposer tout ça avant.

-La clinique est toujours en place votre Majesté mais-

-Restons sur Chevalier. Je vous en supplie arrêtez avec sa Majesté. Supplais-je.

-Oh... hum bien sûr.

-Merci infiniment.

Elle hoche la tête bien que je vois qu'elle aurait préféré continuer sur sa lancer.

-Pour en revenir à ce que je disais, l'infirmerie d'urgence est toujours en place. Nos soldats sont toujours pris en charge mais certain sont désormais en état de recevoir de la visite.

-Et les mages ?

-Ils font de leur mieux mais aucun haut placé ne veut... hum...

-Travailler avec un démon. J'imagine que je dois leur rendre visite à eux aussi.

-Vous comptez les menacer eux aussi ?! S'empresse-t-elle de me demander.

-Nan ? Pourquoi ? Je devrais ?

Elle secoue énergiquement la tête. J'aurais presque cru que ses lunettes allaient être éjectées de son visage.

-Surtout pas Chevalier. Dit-elle en appuyant sur chacun de ses mots. Il ne faut surtout pas contrarier les mages.

-Ne vous en faites pas j'irais leur parler avec diplomatie. Dis-je lentement avant de bailler longuement. Excusez moi, je suis épuisé. J'irais demain je suppose... Nous avons besoin de mage au plus vite.

-Vous devez faire une demande d'audience d'abord...

-Mais c'est une urgence.

-Ce n'est pas une urgence pour eux Chevalier. C'est une urgence pour vous... vous n'avez aucune autorité.

Je n'ai certainement pas envie de réfléchir à ça tout de suite alors je me contente de souffler longuement. Concentrons-nous sur ce qu'on peut faire maintenant.

Concentrons-nous sur ce qui est à ma porter.

-Vous connaissez la situation là où le conseiller a envoyé des mercenaires ?

-Beaucoup de blessés mais c'était inévitable.

-Des morts ?

-Fort heureusement non.

Je souffle longuement. C'est une bonne nouvelle. Il ne manquait plus que nous ayons des morts sur la conscience. Je hoche la tête.

-C'est bien. C'est parfait...

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Hello hello !

Je vous présente un Henrickson confiant. On le verra pas souvent, c'est moi qui vous le dis. Toujours pas de signe d'amélioration du côté de Hayra par contre, nous sommes tous déçu.

J'espère que ça vous a plu ^^

Un simple Oracle [EN PAUSE]Where stories live. Discover now