Un simple Oracle [EN PAUSE]

Chapitre 44

-Ça suffit ! M'écrai-je juste à temps.

La lame s'arrête juste devant le cou du conseiller qui semble sur le point de mouiller ses bas.

-Je crois que vous avez compris où je veux en venir conseiller Bart. On n'envoie pas un groupe armé contre des civils ! Affirmais-je en appuyant sur chacun de mes mots. JAMAIS !

André garde sa position puisque je suppose qu'il a compris où je voulais en venir. Cet homme à besoin de ressentir la peur de lui-même pour comprendre le problème.

-Et vous aviez nécessairement besoin de faire de moi une bête de foire ?

Un petit sourire étire mes lèvres ce qui ne semble particulièrement pas plaire à l'homme en face de moi. Je m'assure que notre très cher André est capable de tenir sa position encore un moment. Il a l'air d'être plutôt solide sur ses appuis et de maintenir la lame assez solidement pour que nous puissions tous continuer à le menacer.

-Bien sûr ! Affirmais-je joyeusement. J'ai besoin de me divertir un petit peu.

-Dites lui d'éloigner cette arme de mon visage.

-Non. J'ai toujours besoin de me divertir et vous avez toujours le soldat de mon choix à affronter.

-Quoi ?! Commence-t-il à pleurnicher. Quoi ?! Qu'est ce que vous essayez de faire ?!

-Vous expliquez quelque chose de simple. Vous n'envoyez pas de troupe armé et correctement équipé face à des civils inoffensifs, conseillers. Prononçais-je lentement. JAMAIS ! Pour la simple et bonne raison que ça va forcément énerver les populations. C'est une règle de base et si vous aviez ne serait-ce que discuter avec quelqu'un vous le sauriez. Vous voulez un effet de masse ? Vous voulez une révolution ? Que de pauvres civiles soit tuer impunément et injustement ?

-Ce sont des révolutionnaires ! Des traîtres ! Je n'ai envoyé personne tuer qui que ce soit.

-Ce sont des humains ! Des gens innocents en colère parce que le changement les effraient ! Il entrouvre la bouche près à dire quelque chose de stupide. VOUS AVEZ ENVOYÉ DES MERCENAIRES CONTRE DES CIVILS CONSEILLER ! Vous vous rendez comptes de la bêtise que vous avez faites ? Si c'était pour faire quelque chose d'aussi idiot vous auriez dû envoyer des soldats qui ont un minimum de moral.

-Je...je suis désolé mais je suis certain que ce n'est pas si terrible.

Il est si idiot... Comment c'est possible d'occuper un poste aussi important en étant si stupide ? Il est vraiment stupide ma parole. J'ai vraiment du mal à rester calme. Il m'insupporte et il m'ennuie aussi. J'ai vraiment besoin d'en finir avec ça maintenant.

-André ?

-Oui ?

-Essayons de voir s'il peut éviter votre épée avec un vrai grand coup.

-Attendez... vous me proposer de le décapiter ? Je n'ai jamais fait ça mon Chevalier.

-Très bien. On ne va pas traumatiser notre cher André. Je pose ma main sur son dos. Tu peux me rendre mon épée. Quelqu'un veut essayer peut-être ? On ne perdra pas grand chose n'est ce pas ?

Je sens le public légèrement se tendre. Oulaaah... Qu'est ce qui me prend ? C'est mon idée ça ? Tu vas trop loin Henrickson. Tu vas beaucoup trop loin. Je décide donc de sourire et de faire une petite blague pour détendre l'atmosphère.

-Je rigole, personne ne va décapiter personne. Rendez-moi mon épée.

Il l'écarte rapidement du visage du conseiller avant de me la tendre. Le fonctionnaire est certainement soulagé d'être hors de danger parce qu'il se laisse lourdement tomber au sol. Il souffle bruyamment en lâchant le couteau.