Chapitre 5

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- Où veux tu aller? Me demande-t-il gentiment.
Je n'avais même pas remarqué que nous n'avions pas bougé!
- Chez toi!
Le rouge me monte aux joues, je prends conscience que c'est ma déesse intérieure qui a répondu à ma place.
- Très bien. Il frappe à la vitre qui nous sépare du chauffeur. À la maison Franck s'il te plait.
La vitre se referme.

Pourquoi j'ai répondu ça ! Il va me prendre pour une fille qui passe la première nuit chez un homme qu'elle ne connais même pas!

Marc me sourit, de ce sourire si craquant dont il a le secret, et m'embrasse sur le bout du nez, puis sur la joue, dans le cou, sur les lèvres... Je vais vraiment commencer a prendre goût à toutes ces cajoleries. J'espère qu'il n'habite pas trop loin car je doute que nous puissions tenir longtemps si sage dans cette voiture.

J'ai vraiment l'impression d'être dans un film. Ou dans une série Tv. Ou dans un roman d'amour! Si l'on m'avais dit ça il y a quelques jours! J'ai tellement rêvé d'une telle rencontre, fantasmé qu'un jour un homme est autant envie de moi. Et me voilà, a l'arrière d'une grosse berline de luxe avec chauffeur, avec a mes côtés un homme sublime qu'on dirait tout droit sorti d'un magasine : doux, attentionné, qui me traite comme une princesse... J'ai l'impression de toucher ce rêve du bout des doigts, et je prie pour que, si c'est un songe, personne ne m'en réveille jamais!

Le trajet me semble durer une éternité.

Enfin nous arrivons dans une banlieue cossue de Paris, très loin de mon modeste quartier, bien plus au nord. Nous nous arrêtons devant un immense portail, la voiture entre dans un magnifique parc, où au fond se dessine une grande bâtisse de style colonial. Je distingue mal la maison mais, je devine qu'elle est d'inspiration méditerranéenne, avec ses quatre grosses colones à l'entrée.

La voiture se gare devant.

Nous franchissons un hall immense de couleur crème, avec des statues de femmes et des plantes qui apportent une touche de décoration. Le sol est carrelé de marbre, le plafond, très haut, est habillé d'un superbe lustre à pampilles. Au bout du hall se trouve une large porte que Marc ouvre. Nous entrons dans une immense pièce. Le sol est habillé du même marbre précieux que le hall précédent, les murs sont aussi clairs. La pièce est plongée dans l'obscurité, éclairée uniquement par le pale éclat de la lune. Je devine que c'est le salon, puis Marc ouvre une des baies vitrée. L'air frais nous enveloppe, tandis qu'il me guide vers la terrasse. La vue est époustouflante. Nous pouvons voir tout Paris. Les lumières du soir se reflètent dans un grand bassin : une immense piscine.

- Comme c'est beau! M' exclamais-je.
- C'est toi qui es belle, murmure Marc en me prenant dans ses bras.

Son corps contre le mien m'électrise. J'ai l'impression d'attendre ce moment depuis la première fois que je l'ai vu.

- J'ai envie..., dis-je dans un souffle en lui rendant son baiser.
- De quoi? Me demande Marc en souriant.
- De vous... de toi...

Il pose un doigt sur mes lèvres et commence à m'embrasser dans le cou. Chaque baiser me procure de délicieuses secousses dans le ventre. c'est si bon, si doux et à la fois si ardent! J'aimerais que ce moment ne s'arrête jamais, d'autant que je n'ai eu qu'un seul petit ami "sérieux" et que je sens bien que ce que je vais vivre avec Marc sera d'une tout autre nature.

J'ai envie de lui! Je ressens une véritable faim de cet homme, comme je n'en ai jamais ressentis auparavant. Je m'enflamme petit à petit, tandis que les mains de Marc parcourent mon corps avec une grande douceur, à travers le tissu léger de mon chemisier. Quand il effleure mes seins, ils se tendent instantanément, réclamant plus d'attention. J'aime cette caresse nouvelle et impudique.
Marc retient son désir, je le vois, pourtant il ne semble pas pressé. Il revient sur ma bouche, comme avide de recueillir mes premiers gémissements de plaisir.
Mon envie de sentir sa peau contre la mienne est si forte que je prends l'initiative de lui ôter ses vêtements : sans décoller ma bouche de la sienne, je fais tomber sa veste sous laquelle se profile un corps parfaitement musclé.

L'empriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant