- Alors, elle est réveillée, m'a demandé Sarah?
- Ça fais au moins 20 fois que tu me poses la question, et ça fais 20 fois que je te dis que non.
- Désolée d'être aussi chiante.
Elle a baissé le regard vers ses pieds. Et je me suis senti coupable. Alors, j'ai pris son menton délicatement et j'ai fais en sorte que son regard croise le mien.
- Je suis désolé, je ne voulais pas m'énerver contre toi. C'est juste que la situation est en train de me rendre fou.
- Diego, tu l'aimes, c'est normal.
Je l'ai regardé, sans vraiment comprendre ce qu'elle voulait me dire.
- Je ne suis pas idiote. Jai bien remarqué la tension qu'il y avait entre vous. Je ne t'en ai pas parlé avant, parce que j'espérais que ce n'était pas reel. Mais tu l'aimes, et tu ne peux pas le nier. Alors, je dois me rendre à l'évidence et accepter que toi et moi, c'est terminé. Je ne peux pas nous sauver. La flamme s'est éteinte.
- Sarah... on ne s'est pas vu depuis...
- Je sais. On ne s'est pas revu depuis que je t'ai violé.
- Ce n'était pas de ta faute.
- N'en parlons plus, je t'en supplie.
- Ça fais 2 ans que l'on ne s'est pas vu, Sarah. Et pourtant, je t'ai attendu. J'ai attendu patiemment ton retour mais tu n'es jamais revenue. J'ai pensé que tu avais finis par refaire ta vie avec un autre que moi.
- Et ce n'est pourtant pas le cas. Pendant un temps, c'est ce que j'ai fait, je couchais avec des mecs, comme ça, au pif, juste pour combler le vide que tu avais laissé en partant. Mais aucun n'a réussi à te remplacer. Malheureusement, on a mis 2 ans avant de se retrouver. C'était vraisemblablement trop long.
J'ai hoché la tête et je suis retourné m'asseoir sur la chaise qui se trouvait juste à côté de Mélia. Sarah a reprit la parole:
- Je vais aller fumer une clope, tu veux venir avec moi?
- Tu fumes?
- Oui.
- Depuis quand?
- Pas très longtemps. Ça me fait beaucoup de bien.
- De te détruire la santé ?
- Ne me fais pas la morale. Je te rappelle que ta tante fume aussi, et pas que du tabac.
- J'ai aussi fait la morale à ma tante. Mais elle n'a pas écouté. Je ne l'ai pas sauvé.
- Tu ne pourras pas non plus me sauver, tu sais?
J'ai haussé les épaules.
- Tu voulais savoir si je voulais venir avec toi. La réponse est non. Je préfère préserver un maximum ma santé.
Elle n'a rien ajouté et elle a quitté la chambre.
Puis, la porte s'est ouverte à nouveau. Je me suis tournée vers la personne qui venait d'entrée. Ce n'était ni un médecin, ni Sarah.
- Natasha?! Qu'est ce que tu fais ici?
- Ton père m'a demandé de me sauver. J'ai essayé de rester avec lui, mais il m'a rejeté. Il m'a expliqué que j'allais sûrement te retrouver à l'hôpital. Comment elle va, m'a-t-elle demandé, en me montrant Mélia ?
- Elle ne s'est toujours pas réveillée. Les médecins ne sont pas trop inquiets de son état. Apparemment, c'est totalement normal. Ils ont découvert qu'elle s'était droguée avec une seringue, puis qu'elle avait prit 8 ou 9 Dolipranes. J'ai porté plainte contre son père.
- Tu as dis que nous étions complices?
- Jamais je ne pourrais accuser un membre de ma famille. J'ai déjà perdu maman, si je t'accuse et que j'accuse aussi papa, je vais me retrouver tout seul.
- Mélia et Sarah seront là. Et tu pourras retourner auprès de tes amis. Créé toi ta propre famille, Diego. Tu n'es pas heureux avec une famille comme la notre. Alors, vas-y, accuse nous. On le mérite.
- Plutôt crevé que de faire inculper ma famille. Si tu veux te dénoncer, je ne te retiens pas, mais ne compte pas sur moi pour porter plainte contre vous.
J'ai ensuite reposé ma main sur celle de Mélia, et j'ai attendu, encore et encore que le temps passe et que Mélia ouvre enfin les yeux.
Ces beaux yeux bleus commençaient à me manquer.
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HELP!
Romanceelle a un passé compliqué mais va devoir malgré tout retourner en cours pour pouvoir poursuivre ses études et réussir à faire le métier qu'elle rêve de faire depuis petite: avocate.
