Chapitre 89.

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- Pardonnes moi...

Ses larmes continuent de couler, elle a l'air bouleversée, partagée.Alors je rejoins douloureusement ses lèvres. Elle me rend mon baisé. Avec tellement de souffrance. J'ai l'impression que nous sommes en enfer. Mais finalement ça me libère. Ça me fait tellement de bien. Je la serre, je la caresse à travers ses vêtements, et chose surprenante elle fait la même chose. Elle me touche pressement, elle a l'air de ne plus pouvoir arrêté de toucher mon corps. Ses petites mains se faufilent sous mon t shirt. Je ne pourrais pas dire ce qu'il se passe dans son esprit et j'ai du mal à comprendre le miens, comment je fais pour l'embrasser de la sorte alors que je suis le principal bourreau de son cœur ? J'arrête de me poser une multitude de question et je m'abandonne à l'instant présent, réagissant à chaque minuscule mouvement d'Eléonor. Elle m'attire, nous sommes deux aimants.

Ce moment est tellement douloureux, ça nous fait mal, tellement mal. Elle me touche, ses lèvres et les miennes s'emmêlent, et pourtant c'est un supplice. Paradoxalement ça nous soulage, il nous en faut plus. Tellement plus. Je la soulèves pour l'emmener dans ma chambre, il faut que je l'écrase, il faut que se sente son corps frêle sous le miens. Je l'allonge sur le lit sans quitter son contact. Elle pleure toujours, mais sans bruit. J'attends juste qu'elle me donne son autorisation tacite pour lui enlever ses fringues.

Parce que maintenant nous n'avons plus besoin de parler, la communication se fait autrement. Ce sont nos corps qui s'expriment pour nous. C'est de l'affliction qui suinte par nos pores mais les mots ne viennent plus. Je l'allonge sur ce lit. Qu'est ce que je suis en train de faire ? Pourquoi me laisse t elle faire ? Peu importe j'arrête de me poser des questions, tout ce qui compte c'est qu'elle soit là. Peu importe nos problèmes, peu importe son passé. J'ai besoin d'elle, c'est instinctif, bestial. Elle lève les bras lorsque je m'apprête à lui enlever son haut. J'enlèves le miens. Nous sommes deux machines dont les actes sont dictés par un barbare désir.

Mes fringues me brule, j'ai besoin d'être nue contre sa peau. J'ai besoin de contact charnel. Ce désir est féroce, ça me bouleverse, ça me fait mal. J'enlèves rapidement mon jeans, puis le siens. Dégrafant un temps son soutient gorge et la caressant impitoyablement un autre temps. Elle me caresse le dos, mais de façon si rude, que ses ongles rentrent dans ma chair, je grogne. Ma bouche rejoint ses lèvres. Elle mord la chair de mon cou. C'est une délicieuse torture. Je termine de nous déshabiller. Elle est nue sous moi. Son souffle et les battements de nos cœurs s'accélèrent.

J'ai besoin d'être en elle, lui montrer que je l'aime. Alors je prends sur moi pour devenir beaucoup plus doux. J'essaie de calmer la violence de nos corps. Je la regarde droit dans les yeux. Elle peut lire en moi, je le sais, et elle va voir dans mes yeux que je l'aime, qu'il faut qu'elle me fasse confiance et que tout ira bien, que je peux la rendre heureuse. Je suis persuadé qu'elle peut lire en moi cette promesse. D'ailleurs elle ne pleure plus. Je la caresse plus délicatement pour la rassurer. Sa peau me brûle, mais c'est agréable. Elle ferme les yeux et je décide de la pénétrer avec le plus de bienveillance possible, je lui ai assez fait de mal comme ça.

J'ai l'impression qu'elle arrête de respirer quelques secondes, que son cœur arrête de battre alors je stoppe mon avancée, mais elle respire à nouveau. Je lui caresse tendrement le visage, tout en bougeant délicatement mon bassin en elle. Ce moment est tellement fort, elle est si étroite, c'est tellement doux et chaud que je perds toute notion de temps. J'éprouve tellement de plaisir et d'amour à la fois que ça en devient déconcertent, jamais je vécu une chose aussi intense. Je ne sais pas ce qu'elle ressent, ses yeux sont fermés. J'ai peur de ce que je vais y découvrir quand elle les ouvriras. Je suis en train de lui faire l'amour et je suis submergé par un tas d'émotions nouvelles.

Je ne réalise pas vraiment ce qui se passe, quand elle ouvre les yeux elle est aussi perdue que moi. J'ai l'impression que c'est la première fois que je fais l'amour à quelqu'un. Peut-être parce que c'est elle. Peut-être parce qu'elle est différente. Peut-être parce qu'on est fait l'un pour l'autre. Peut-être parce que je l'aime. Peut-être parce que tout mon être l'aime. Peut-être parce qu'elle est mon âme sœur. Nos bouchent se mêlent, nos corps s'assemblent, nos doigts s'entremêlent, nos âmes se répondent. Elle m'attire, nous sommes désormais deux amants.

Elle tremble sous moi. Pas de peur, pas de douleur, je crois qu'elle tremble parce qu'elle a abandonné son corps au miens. Qu'elle ne réfléchit plus et qu'elle ressent juste les sensations que notre union nous procure. J'ai l'impression qu'une petite parcelle d'elle se retient. J'accélère les mouvements. Des petits cris s'échappent de sa bouche, ou plutôt des gémissements, horriblement excitant.

- Allé mon amour, jouis pour moi. Lui murmurais je. C'est quitte ou double, soit elle m'écoute, soit elle se bloque.

A mon grand soulagement elle m'obéi. Son corps se tend sous moi, tellement fort que ses reins se soulèvent, ses yeux se ferment, je jouis en elle à mon tour. Ce que c'est bon, libérateur. Elle tremble sous moi. Je me retire mais je reste toujours sur elle j'enfuis mon visage dans le creux de son cou, ne voulant plus jamais la lâcher...

On reste ainsi, dans notre nouvelle bulle, plusieurs minutes, peut-être même des heures. Mais aucun de nous n'a envie de briser le silence. Mon esprit est apaisé, mon âme est calme. Je suis détendu, même si je ne comprends pas comment ça a pu être si facile de m'unir à elle. Je glisse, sur un côté, car nos corps baignent dans l'humidité de nos transpirations, mais je ne la lâche pas. C'est fou ce que je l'aime. Je souris mais elle ne peut pas le voir, ses yeux restent fermés, son visage est si beau mais soumit à une lutte intérieur que nous ne pouvons que deviner.

Soudain elle se relève, elle couvre son corps avec un draps et rassemble ses affaires. Je panique, elle me déstabilise.

- Mon amour où tu vas ?

- Je... Je vais, j'ai ... besoin de me laver et puis je rentre chez moi... Me répond-elle en bégayant puis elle disparaît.

Est-ce que j'ai été mauvais ? Pourquoi elle veut rentrer chez elle ? Non. Non... Moi je ne veux pas, je veux la garder pour moi. Je ne peux plus être loin d'elle, plus après ce que je viens de vivre.

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Mes chers lecteurs, j'espère que ce chapitre vous plaira, qu'il ne vous aura pas déçu, beaucoup l'attendaien, le voilà. Vous avez sûrement dû vous imaginer leur premier fois dans de meilleures conditions... Mais je n'imaginais pas un truc romantique éclairé à la bougie.

Je ne sais pas quand je posterais la suite, j'ai une vie assez mouvementé ces derniers temps, excusez moi pour tout ça et si je tarde à répondre à vos commentaires et messages qui me font toujours autant plaisir.

Pour finir MERCI, tout simplement, infiniment merci !

Mon amour pour elleWhere stories live. Discover now