𝐓𝐇𝐄 𝐃𝐀𝐌𝐀𝐆𝐄𝐃 𝐁𝐎𝐘 ━ 𝐀𝐙𝐔𝐑.𝟐

「 𝟕 」

« — Je sais que tu veux parler de ce qu'il s'est passé, mais il n'y a pas vraiment grand chose à dire. Je suppose qu'on est tous les deux d'accord pour dire que c'était nul ? »

Son ton léger me permit de me détendre un peu. Elle n'en faisait pas toute une histoire et le prenait plus à la rigolade qu'autre chose.

« — Ouais, on est d'accord là-dessus.

— Alors il n'y a pas de-

— Mais on était aussi complètement bourrés. »

Elle ne répondit pas tout de suite, me fixant presque la bouche ouverte. Je l'avais un peu prise par surprise en balançant ça avec un regard sous-entendu.

Je ne savais pas si elle était autant frustrée que moi ou même si elle l'était, mais moi je l'étais énormément. De une, j'étais si bourré que je me souvenais à peine de la manière dont ça s'était passé et de deux, ça avait été nul et je n'avais absolument jamais — au grand jamais — été nul au lit.

Alors, oui, il y avait une partie de moi, celle où mon égo résidait, qui était frustré et avait envie de retenter l'expérience dans de meilleures conditions.

Et Cerise le comprit rapidement.

« — T'es pas sérieusement en train de me demander de recommencer ?

— Si, répliquai-je, c'est pas normal que ça se soit aussi mal passé. Je refuse de croire que, sexuellement, ça ne marche pas entre nous.

— Je trouve pas ça étonnant étant donné que ça ne marche dans aucun aspect de notre pseudo relation, dit-elle en haussant les épaules.

— Tu sais très bien que non, Cerise. Est-ce qu'il faut que je te rappelle toute cette tension sexuelle qu'il y a entre nous à chaque fois qu'on est que tous les deux ?, demandai-je avec un rictus taquin. »

Elle ne répondit pas, mais je la vis se mordiller la lèvre avec légèreté le temps d'une seconde en pensant à ce que je venais de dire.

Elle savait parfaitement qu'il y avait toujours ce petit truc dans l'atmosphère à chaque fois qu'on se parlait. Enfin, qu'on se disputait, parce que je ne me souvenais pas d'une fois où on avait pu converser normalement.

« — Donc, tu veux recommencer ?, me questionna-t-elle avec un air malicieux.

— Oui, je veux recommencer, dis-je sûr de moi et déterminé, je resterai pas sur une défaite. »

Elle ricana doucement et se déplaça jusqu'à moi. Elle posa ses mains sur mes cuisses pour écarter un peu mes jambes et se placer entre elles. Elle me donna un peu de sa chaleur corporelle en faisant ça et je frémis sous ses doigts. Elle se souleva à l'aide de ses mains qui reposaient sur mes cuisses et je suivais son visage du regard jusqu'à ce qu'il se trouve à quelques petits centimètres du mien.

Pourquoi mon cœur vient de rater un battement ?

« — Si je te dis oui... est-ce que tu me baises ici et maintenant ?, susurra-t-elle. »

L'audace de sa question me fit sourire. Il n'y avait qu'elle pour savoir exactement comment me provoquer.

« — C'est tentant. »

Bien plus que tentant. Je sentais déjà ma queue se réveiller au moment où ses lèvres effleuraient les miennes avec douceur. Elle sentait le Monoï. Elle avait dû en passer sur sa peau avant d'aller dans l'eau.

Bordel, elle allait me rendre fou à jouer avec ma bouche ainsi sans la prendre d'assaut.

Je décidai donc de me pencher un peu plus. J'avais juste envie de la sentir contre mes lèvres. Elle m'avait trop excité à me taquiner de cette façon.

Mais juste au moment où ma bouche allait se poser sur la sienne, elle prononça :

« — Dommage que la réponse soit non dans ce cas. »

Et juste comme ça, elle replongea dans l'eau, ses mains quittant mes cuisses et me laissant le goût amer de la frustration dans la gorge.

Cette fille était diabolique.

Diaboliquement magnifique.

Je la vis s'éloignait un peu dans la piscine. Elle et la possibilité que j'avais de la retoucher.

« — Tu m'as dit que ça ne sera l'histoire que d'une seule fois alors pas de seconde chance pour toi, Douglas, me dit-elle avec un merveilleux sourire narquois. »

Si elle pensait que j'allais simplement accepter ce refus sans avoir essayer de jouer mes cartes, elle se trompait fortement. J'aimais la compétition.

Et Eilyn Black était le prix le plus sensationnel que je pouvais gagner.