Ça faisait seulement quatre jours ? Bordel, j'avais l'impression que ça faisait deux semaines.

Je reposai les yeux sur Cerise qui était en train de barboter dans l'eau. Sûrement à cause d'une petite angoisse à l'idée de lui parler, mon cœur se mit à battre un peu plus vite. Il fallait que j'en profite maintenant.

« — Je te promets de t'en parler, mais je dois discuter avec elle avant. »

Ugo hocha la tête avec un petit sourire au coin des lèvres. J'aimais le fait qu'il n'était pas du genre à me poser dix millions de questions ou à me pousser à parler. Ugo était le pro du "Tu parleras quand tu seras prêt à le faire et quand tu le seras, je serais là".

Je n'avais pas honte de dire que ce mec était un ange.

Je me levai de la chaise où j'étais assis depuis bien trop longtemps à mon goût et ouvris la baie vitrée. Cerise avait les bras posés et croisés sur le bord de la piscine, son visage enfoui dedans alors que le reste de son corps était dans l'eau. Ses fesses remontaient de temps en temps alors qu'elle mouvait ses jambes dans des petits cercles lents.

Comment pouvais-je ne pas me rappeler de ce cul alors que j'avais eu l'occasion de l'avoir entre mes mains ? Est-ce que je m'en étais occupé au moins ?

Bien sûr que non, sinon ça n'aurait pas été aussi nul !

Étant déjà habillé de mon short de bain, je m'assis sur le bord de la piscine, plongeant mes pieds dans l'eau. Le soleil tapait dans mon dos et j'étais bien content de ne pas avoir mis de tee-shirt avec la chaleur qu'il faisait en ce moment. On était bientôt à la période caniculaire de l'année.

Mes iris glissèrent sur sa longue chevelure rouge qui s'étalait le long de son dos. Une couleur atypique, mais avec son tempérament de feu, je trouvais que ça lui allait bien.

Elle ne bougeait pas. Elle savait pourtant que j'étais là, je l'avais vu ouvrir un œil avant de le refermer quand je m'étais assis à côté d'elle.

Tu ne fuiras pas cette discussion, Cerise.

« — Je crois qu'on devrait parler, commençai-je. »

Pas de mouvement.

« — Parle, vas-y. »

Je roulai des yeux face à son manque considérable d'intérêt à cette discussion, mais si elle ne voulait vraiment pas me parler, elle m'aurait simplement envoyé chier. Elle était très douée pour ça.

« — J'aime pas vraiment l'ambiance qu'il y a entre nous depuis... ce fameux soir, dis-je honnêtement. »

Enfin, elle bouge.

Elle leva la tête de ses bras, reposa sa tête dans le creux de sa main afin de me regarder et me montrait le sourire narquois qu'elle avait sur sa jolie bouche.

Finalement, j'aurais préféré qu'elle ne bouge pas.

« — C'est ta manière de me dire que j'te manque, Zian ? »

Sans pouvoir m'en empêcher, je sortis un rire. Ça me rassurait un peu qu'elle garde ses remarques taquines malgré ce qu'il s'était passé.

« — Pas le moins du monde, Cerise, répondis-je sur le même ton qu'elle. »

Son sourire s'élargit. Ça lui donnait toujours un air plus pétillant quand elle souriait. Ça changeait des regards noirs qu'elle lançait à tout le monde sans qu'elle s'en rende compte.

Elle était aussi grincheuse que joyeuse. Une dualité assez marrante à voir et un peu moins quand il s'agissait de devoir vivre avec au quotidien. Mais c'était une partie d'elle à laquelle je m'étais fait.

𝐓𝐇𝐄 𝐃𝐀𝐌𝐀𝐆𝐄𝐃 𝐁𝐎𝐘 ━ 𝐀𝐙𝐔𝐑.𝟐Where stories live. Discover now