Recueil Bungo Stray Dogs Collège • Lycée /Commandes ouvertes/

Le Nouveau

      Alors qu'il avait passé sa matinée à visiter l'établissement, qui faisait office de collège et de lycée en même temps, vu le proviseur, signé des papiers, pris son emploi du temps et écouter pendant plusieurs heures ledit proviseur vanter les mérites de son établissement scolaire, qui faisait des échanges d'étudiants à l'international, ainsi que les mérites du jeune prodige de l'établissement, un russe, et du meilleur élève de tout le Japon, il était épuisé. Moralement et physiquement.

Heureusement pour lui, la sonnerie se déclencha, annonçant la fin de la matinée et donc l'heure du déjeuner. Il prit congé du proviseur, prétextant une envie pressante...

... de ne plus vous entendre parler. pensa-t-il très fort dans sa tête, se cachant derrière son habituel faux sourire angélique

Il était assez doué pour masquer ses véritables émotions sous un masque que personne n'avait jamais réussi à faire la moindre fissure.

Il se leva rapidement, jetant discrètement le contenu de sa tasse dans le pot d'une plante verte.

Il sortit rapidement de la pièce, sans laisser le temps à l'adulte de placer un mot et alla à son casier. Il sortit son bento, qu'il avait mis plus tôt, quand il avait eu accès à son casier, durant la visite. Il n'y avait personne dans les couloirs, et il put prendre son bento en silence. Il l'ouvrit, comme il ne savait pas ce qu'il allait manger, on lui préparait toujours un "bento surprise". Il vit qu'un curry jaune avec des sortes d'yeux et une bouche, qui souriait, faits au ketchup l'attendait.

Odasaku, tu as encore fait du curry ?! Tu sais que j'aime pas quand c'est trop épicé !!!

Bon. Comme à son habitude, son colocataire avait fait du curry. Sauf que son curry était trop épicé pour les papilles du jeune lycéen.

Il soupira en rangeant la boîte enveloppée dans du tissu. D'après ses souvenirs, il y avait un distributeur quelque part dehors. Il ferma son casier avec sa clé et se mit à la recherche du distributeur perdu pas si perdu que ça. Il prit soin de prendre un peu d'argent avec lui pour pouvoir, qui sait, payer.

Après de longues minutes d'errance, il trouva finalement son bonheur : une machine verte, avec une fente pour insérer de l'argent et une vitre en verre. Derrière cette vitre en verre, s'entassaient nourriture et boissons.

L'eau à bouche, il s'en approcha lentement. Il avait choisi ce qu'il voulait prendre : du crabe en boîte. Il allait insérer les quelques pièces qui se balançaient dans sa poche, mais une main attrapa son bras alors qu'il s'apprêtait à payer sa précieuse boîte de crabe.

-Attends. Tu devrais aller à l'autre distributeur. Celui-là, il est...

La voix masculine de la personne qui avait arrêté son bras était hésitante. Comment dire à un parfait inconnu que par manque de moyens, on n'avait pas changer ces produits depuis des années ?

Quant au nouvel élève, il ne se dérangea pas pour mat... observer la personne qui l'avait arrêté. Ses yeux gris avaient une profondeur insoupçonnée. Ses cheveux avaient un côté blanc, et l'autre mauve. Il ne gêna pas d'ailleurs pour lui poser des questions dessus.

-C'est parce que... Euh...

Comment lui dire que c'était sa couleur de cheveux naturelle ? Il n'allait pas le croire, il en était certain. Alors, il trouva une excuse :

-Je.... suis chanteur dans un groupe de rock. dit-il avec l'air le plus sérieux qu'il puisse prendre, Tu vois les deux là-bas ?

Il montra une silhouette blanche et une autre violette foncée/noire. Il hocha la tête en signe d'approbation.

-Ils font partie de mon groupe. Ils m'attendent, je dois y aller.

Son mensonge devenait de plus en plus difficile à tenir, et il savait qu'il allait craquer devant le brun. Donc il essayait une option facile, la fuite.

-Attends.

Il entendait pour la première fois la voix du brun, qu'il trouva douce et mielleuse. Il se retourna, s'arrêtant dans sa course.

-Oui ?

-Tu t'appelles comment ?

Il se hâta de répondre, avant de repartir en sprintant vers ses deux amis :

-Sigma.

Je me souviendrai de toi, Sigma le rockeur. Foi d'Osamu Dazai.

Fin

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