Nuit étoilée

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Le silence cette nuit me fait mal aux oreilles,

Donc, je me remémore le paysage de la veille,

Celui par la fenêtre de la chambre où je me suis enfermé,

Qui devenait le plus beau tableau jamais exposé.


La lune en croissant brillait dans un ciel bleuté,

Fleuri d'étoiles qui bourgeonnait dans l'infinité.

Les quelques nuages se sont endormis sur les collines,

Dont les douces pentes se changeaient en vagues marines.


En contrebas, un village s'était assoupi,

Et les quelques lumières que filtraient les volets sont les seuls signes de vie.

Au centre de celui-ci, était bâtie une grise église,

Dont le clocher, aux étoiles, demandait une bise.


Enfin, le point d'ancrage de notre œuvre,

Qui mettait toute l'harmonie du décor à l'épreuve,

Était un funeste cyprès,

Qui de la mort nous poussait si près.


Mon esprit divague comme une pirogue,

Un jour il est la nuit étoilée de Van Gogh,

L'autre, quand les pensées sont acides,

Il est sa lettre desuicide.

Anatomie d'une pulsionWhere stories live. Discover now