Balade à Giverny

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Aube d'une époque qui n'a jamais débuté,

Balade fugace dans un parc pour oublier.

Chrysanthèmes, fleurissant dans l'allée centrale,

Dont les pétales d'or, ravivant l'horizon pâle,

Endeuillent mes pensées jusqu'à me faire sombrer.

Fabuleusement, des tournesols étaient plantés,

Germant comme des astres dans un ciel sans âme.

Hématome de lumière que l'on acclame,

Ils sont constellations et attendent de faner.

J'aperçois au loin les tons pastel des azalées,

Kyrielle de couleurs, c'est flou, c'est Kandinsky,

Lesquelles épousent les bordures en béton gris,

Marquant un contraste marquant entre vie et mort.

Narguant les nénuphars blancs, qui ponctuent le décor,

Ornait un pont, paré d'une glycine coiffure,

Passerelle verte reliant culture et nature.

Quelques pas après, parmi les iris violacés

Reposant à l'ombre des arbres solaires sacrés,

Se trouvait l'endroit où je voulais la rencontrer.

Tenant dans une main son ombrelle raffinée,

Une silhouette se dégageait de l'horizon bleu.

Vêtue de blanc et portant un chapeau si gracieux.

Walkyrie venue déposer le dernier message,

Xylographie annonçant le terme du voyage.

Yatagan enfoncé résolument dans le cœur,

Zénith de l'histoire, crépuscule du bonheur.

Anatomie d'une pulsionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant