31 Mai 2022

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Bon, il est temps de parler sérieusement de Nikolas et de moi. 

On est potes depuis toujours, genre depuis qu'on était gamins, coincés dans la même salle de classe ennuyeuse.

Donc, imagine ça : Rentrée en 6ème, Mme Thompson, notre prof, balance que les garçons ne peuvent pas avoir les cheveux longs. Je suis genre, "N'importe quoi," et sur un coup de tête je me coupe les cheveux sur-le-champ. Je veux dire, sérieusement ? De toute façon, qui invente ces règles ? La chevelure bouclée de Nikolas était visée, et je ne pouvais pas laisser cela se produire sans me battre. Solidarité totale. Mon but sur le moment est de détruire les normes qu'essaye d'instaurer notre vieux jeux d'instructrice. Elle devrait accepter que les années 50 sont révolues et que maintenant on fait ce qu'on veut, et on aime qui on veut.

Après ça, Lui et moi sommes comme Gumball et Darwin. On est dans tous ces activités que personne d'autre ne comprend. Pendant que les autres gamins font leur truc, on est en vadrouille, à vivre nos propres aventures dans son gigantesque jardin.

Oh, mais j'ai oublié de mentionner les conséquences de ma rébellion capillaire. Ouais, j'ai eu cette coupe bizarre et non ajustée pendant des mois à cause de ce que j'ai fait. Imagine un désastre total sur le dessus de ma tête. Au lieu de m'aider à arranger tout le chaos que j'avais sur le crâne, ma mère n'a fait que me rire au nez tout le long, en me faisant comprendre que chaque acte à une conséquence. Résultat, j'ai traîné le surnom brosse à chiotte, ou brosse w.c par ceux qui étaient moins fans de vulgarité, durant tout un semestre.

Mais tu sais quoi ? Nikolas s'en fichait. Il trouvait ça cool, et c'est là que j'ai su qu'on était destinés à être des âmes sœur. 

Ce mec n'est pas juste mon meilleur ami ; c'est comme l'autre moitié de mon cerveau ou un truc comme ça. On est tellement en phase, c'est presque effrayant. On termine les phrases de l'autre, et il sait toujours ce que je pense, même quand je ne le dis pas à voix haute. On partage un humour décalé qu'on est les seuls à comprendre. Je trouve ça incroyable de partager autant de chose avec quelqu'un.

Et voici la partie absurde - parfois, je jure qu'on est comme des personnages dans une de ces histoires d'amour épiques. Tu sais, celles où le gars et la fille sont destinés à être ensemble, peu importe les obstacles qu'ils affrontent. Ouais, dans ma tête on est totalement comme ça, moins la musique dramatique et les montages au ralenti. En quelque sorte, les choses commencent à changer. Je me surprends à regarder Nikolas différemment, tu vois ? Comme, soudainement, son sourire est le point culminant de ma journée, et son rire est comme de la musique à mes oreilles. 

Ça m'a frappé comme une tonne de briques - j'ai le béguin pour mon meilleur ami.

En avant jusqu'à maintenant, notre 17ème été, et je suis prête à tout avouer. C'est stressant à mort, mais je ne peux pas continuer à prétendre que ces sentiments n'existent pas. Oh, et laisse-moi te dresser le portrait de Nikolas Mendoza. C'est un grand franco-philippin, avec les boucles les plus longues et saillantes que tu aies jamais vues. Et son sens de la mode ? Toujours en short-shirt, même quand il gèle dehors. Il dit que ce sont les vêtements de son père qu'il porte depuis qu'il est assez grand pour y rentrer. Il aurait pu porter l'étiquette du mec canon et populaire du lycée si, en seconde, il avait choisit d'aller à la fête d'anniversaire de Tracy au lieu d'être resté chanter du Britney Spears chez moi.

Purée, c'est vraiment le type idéal. Un mec écrit par une femme, quoi...

En gros, pour en finir avec tout ce bla-bla, voici le truc : je veux avouer avec style. Genre, dans un de ces gestes romantiques à l'ancienne tout droit sortis de nos films préférés. Je n'ai pas encore tout à fait compris le plan, mais fais-moi confiance, ça va être épique. De toute façon, j'ai jusqu'à la fin de l'été pour trouver le moment exact et parfait.

Une pierre, trois coupWhere stories live. Discover now