Chapitre 8

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 — Je t'aime ma chérie.

 — Moi aussi maman. Prends soin de toi.

 — C'est promis, toi aussi.

Tyana posa son téléphone à ses côtés sur son lit en souriant. Sa mère avait décidé de prendre une semaine de vacances et de venir en Australie. Elle qui détestait prendre l'avion, c'était une véritable preuve d'amour pour sa fille qui avait tenté de la convaincre que ce n'était pas nécessaire. Rien n'y faisait, Lya n'en démordait pas. Elle serait donc là à Melbourne. Bien qu'elle n'en montrait rien, Tyana était rassurée de la venue de sa mère. Malgré la présence d'Arthur, l'éloignement était compliqué à vivre.

Tyana sortit de sa chambre pour rejoindre le monégasque. Comme toujours, ce dernier se faisait attendre et elle dut le chercher partout. Ce mardi-là, elle croisa Pierre, Charles, Lando et même Logan, avant d'enfin trouver son ami qu'elle frappa à l'arrière de la tête.

 — T'étais où ?

 — Aïe !

 — T'étais où ?

 — Avec Oscar, se détendit le pilote DAMS.

Tyana se rendit enfin compte de la présence de l'Australien. Quand leurs regards se croisèrent, elle sentit ses joues chauffer.

 — Tu devineras jamais, annonça-t-elle après avoir salué Oscar.

 — Tu es devenue gentille ?

 — Rêve pas trop la nuit, non plus.

 — Zut.

 — Espèce d'ectoplasme. (Elle passa en anglais pour permettre à Oscar de les comprendre.) Ma mère vient pour le grand prix d'Australie ! s'exclama-t-elle avec enthousiasme.

 — Trop bien, renchérit Oscar.

Arthur restait quant à lui sceptique.

 — Mais c'est à l'autre bout de la planète ?

 — Elle compte prendre une semaine de vacances. Ça me touche qu'elle vienne et qu'elle prenne sur elle. Je sais que ce n'est pas facile pour elle.

 — Elle vient au meilleur grand prix, releva Oscar.

 — Elle a conscience que ce sera un week-end compliqué pour moi. Les courses à domicile pour les pilotes sont dures à gérer car j'ai toujours peur de faire quelque chose de travers, se confia-t-elle à mi-voix. C'est sa façon de veiller sur moi.

 — Tu es géniale quoi qu'il arrive.

 — T'es gentil, Oscar, mais j'ai bien peur que ce soit faux.

 — C'est vrai, lui assurèrent en même temps les deux pilotes.

Tyana se mordit la lèvre.

 — J'espère. On verra bien. Je n'ai pas toujours été à la hauteur l'année dernière.

 — Ce n'était pas de ta faute, Ty', insista doucement Arthur. Ça n'a aucun lien avec ton travail.

 — J'ai arrêté de travailler pendant presque trois mois, protesta-t-elle.

 — Ce n'était pas de ta responsabilité. Tu ne peux pas tout gérer, tu devais prendre soin de toi. Personne ne t'en a voulu.

 — Vous avez oublié ma présence ?

Tyana tressaillit. Visiblement oui.

 — Ah bah sympa.

 — Moi non, lui assura Arthur. Juste elle.

 — Elle, elle a un prénom !

 — Tyana.

 — Pourquoi tu as été malade pendant trois mois ?

Calmant - Oscar PiastriWhere stories live. Discover now