J'ai l'esprit... 'trouplé'

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Sans nouvelle de Jonathan depuis qu'il est arrivé à destination, je me dis qu'il doit être occupé à s'installer. Pendant tout le trajet du retour et pendant toute la soirée, je n'ai pas arrêté de ressasser mon rendez-vous avec Léa. C'est un véritable champs de bataille dans ma tête. Quelle situation étriquée ! Il aura fallu tant de temps pour qu'elle et moi ayons eu notre première vraie discussion après notre rupture. Et, je ne peux m'empêcher de penser que celle-ci est le fruit d'un énorme malentendu. Mais, si quelques jours plus tôt, cela nous aurait rapproché, sans aucun doute, elle est à présent avec ce Lebon et moi, avec Jonathan. Est-ce que je lui en parle dès ce soir ou bien j'attends un peu pour ne pas lui gâcher cette semaine qu'il doit consacrer au stage de photo de son hébergeur ? Je n'ai pas envie de lui cacher ce qui s'est passé cet après-midi, on est frères, je dois tout partager avec lui. C'est aussi une facette d'un couple exclusivement masculin et, je suppose que c'est la même chose entre filles: on peut se parler d'égal à égal. Pas besoin de tour expliquer, de faire semblant de comprendre tout de l'autre puisqu'on est faits pareil. Tout semble plus simple. Enfin, sans doute suis-je en train d'enjoliver les choses, Jonathan est mon premier petit ami (sans sous-entendre qu'il puisse y en avoir d'autres par la suite, c'est pour lui que j'ai des sentiments et non pour un quelconque garçon) et, peut-être est-ce lui qui est particulièrement facile à vivre.

Allongé sur mon lit, me voilà à compter les points entre lui et Léa, comme si je voulais établir un palmarès pour désigner celui ou celle qui me remportera comme premier prix. Je suis pathétique. Mais incorrigible, je me mets à comparer leurs corps. Jonathan n'est pas très poilu, pour ce que j'en ai vu, mais ce qui m'attire physiquement chez lui, c'est la manière qu'il a de s'occuper de moi. Oui, c'est exactement ça, il prend soin de mon plaisir sans que je ne culpabilise de ne pas nécessairement m'occuper du sien. Même si, bien entendu, en bon hétéro, cela me préoccupe tout de même. Mais, lors de nos deux rapports, je pouvais m'abandonner à mon bonheur sans me sentir coupable de ne pas m'occuper assez de mon partenaire. Tout le contraire d'avec Léa qui était très exigeante à ce niveau. Ce n'était pas non plus pour me déplaire car, avec elle, j'avais ce besoin insatiable de me sentir important et de lui procurer le plus de plaisir possible en faisant attention à elle, en étant doux quand il le fallait et plus rude quand je sentais qu'elle avait besoin d'être un peu malmenée. Je repense à toutes ces fois où, tout en accélérant la cadence, tout en étant plus violent, je sentais ses gémissements croitre. J'avais l'impression de n'avoir pour seul limite le paroxysme de son orgasme sans penser à rien d'autre. Ni à la fatigue que je pouvais sentir les soirs de moins grande forme, ni mon propre plaisir, seulement à la fierté d'être l'homme, le mâle de celle qu'il aime. D'ailleurs, il est arrivé plus d'une fois que je ne jouisse qu'une fois son dernier orgasme atteint. Sa main ou la mienne étant, à ce moment, la seule issue possible pour moi. Une sorte d'éjaculation technique mais finalement, pas indispensable. Avec Jonathan, on dirait que cela ne pourrait arriver, que, quelle que soit la tournure des événements, mon plaisir est aussi important que le sien. Voilà la différence entre les deux : avec Léa, je suis aux commandes, avec Jonathan, je me laisse faire. Mais j'aime les deux scénarios.

Mon érection se fait de plus en plus dure et je me rends compte que j'ai déjà la main sur la base de ma queue. Je me mets à me caresser en imaginant avoir, à mes côtés, à la fois Léa et Jonathan. Ma main droite frôle mes testicules, ma main gauche titille le téton du même côté. J'imagine Léa qui me suce, chose qu'elle ne faisait quasiment jamais et, pas très longtemps si d'aventure elle se penchait de ce côté-là. Elle y va franchement en avalant et ressortant mon membre de sa bouche en serrant le plus possible les lèvres. Jonathan me présente sa queue tout en prenant appuie de sa main sur la croupe de Léa. Il me sourit puis, la regarde s'appliquer et me fait un clin d'oeil. J'ouvre la bouche, il dépose délicatement son gland sur le bord intérieur de mes lèvres. Je lui envoie quelques vagues de mon souffle chaud puis j'imprime délicatement un léger mouvement des lèvres sur le bout de sa queue. Il penche directement la tête en arrière et caresse la raie des fesses de Léa. Je m'applique sur son gland puis, je commence à attirer toute sa queue en moi comme si je voulais l'avaler entièrement. Ce que je finis par faire. Léa me fait mal, je donne un petit coup de bassin pour lui faire comprendre, elle s'adoucit un peu mais ça ne vaut pas une pipe de Jonathan. Elle finit par se retirer et je sens un liquide couler le long de ma hampe puis la main de Léa qui applique la potion sur chaque centimètre carré. Elle a toujours aimé que l'on utilise du lubrifiant. Quand elle estime qu'elle a bien préparé le terrain, elle passe ses jambes de chaque côté de mon corps et se laisse pénétrer doucement. Nous sommes sur le bord de mon lit, elle sur moi, Jonathan me baisant littéralement la bouche à présent. 

Fin de soirée pour amitié naissante.Where stories live. Discover now