Chapitre 12: Souvenirs

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Nouvellement affublé d'une tenue de prisonnier et débarrasser pour de bon de toutes ces choses qui le faisait encore se sentir être lui, Kazutora Hanemiya s'était blottit contre lui même dans ce lit au drap blanc très peu accueillant. Il essayait de relativiser, se disant qu'il aurait pu tomber dans une cellule miteuse et pleine de cafard, à la place, la chambre qu'il occupait était suffisamment propre pour une prison. Les lits superposés était le meuble principal de la pièce, il s'était tout de même demandé si il était réellement seul à occuper l'endroit; au vu de la propreté équivoque des deux matelas, il s'était dit qu'il était sûrement le premier à s'y être installé.
Naoto s'était montré très professionnel tout au long de leur entretien, Kazutora en avait eu l'esprit bouleversé, tant cette application était lourde à supporter. Si ses réponses au cours de l'interrogatoire lui avait valu ce procès alors il avait forcément commis une erreur quelque part, néanmoins, l'idée que cela était survenu pour cause d'accusation sévère contre sa personne et que le tout était devenu inévitable n'était pas contre toute attente.
En effet, l'officier avait laissé échapper de sa bouche le nom d'Hajime Kokonoi, cet homme étant celui à lui faire pression dessus; la probabilité qu'il ai pu influencer le commissariat dans son ensemble n'était pas des plus moindres. Quand bien même y penser n'était pas raisonnable, Kazutora ne pouvait s'en abstenir.

Les menottes qu'il avait eu aux poignets lui avait été ôté; derrière les barreaux elles lui étaient superflu. Cet environment était encore beaucoup trop nouveau pour lui, s'y habituer allait lui demander un certain temps. D'après l'officier Tachibana, il ne serait libre que si suite au procès, un avis favorable le lui était fait. En attendant, il n'avait qu'à languir en cellule. Son manque d'activités et tout simplement le manque de ses proches lui faisait l'effet d'un couteau dans la gorge. Allongé sur le lit qu'il s'était fraichement attribué, le bicolore tentait de ne pas déraper, se répétant à lui même des encouragements en boucle; si on le surprenait à l'instant dans un état pareil, on lui conseillerait sûrement de passer un bon séjour en hopital psychiatrique.
Le jeune homme soupira un bon coup avant d'éternuer, parlait-on de lui quelque part?

Le déroulement de cette journée médiocre n'était plus que fondement de ses soudaines pulsions colérique toutefois abordable, Keisuke Baji installé à l'arrière du véhicule à quatre roux de l'avocat Matsuno, n'était pas prêt de taire l'affaire concernant son meilleur ami. Chifuyu était de tout cœur avec lui et écoutait avec grand soin les plaintes que le noiraud ne parvenait plus à retenir. Sato Ryusei prêtait également attention à ces mésaventures et ne cachait pas son désappointement quant aux circonstances de ce drame.

- Kazutora est sincèrement un mec bien.

Baji se montrait plus que convaincant; serrant les poings à chaque fois qu'il évoquait son ami à la conversation. Non pas que ce courroux lui était destiné, mais plutôt qu'il regrettait toutes décisions qu'ils avaient prises ensembles depuis le début de ces affaires judiciaires. Il souhaitait plus que tout rendre à Kazutora sa liberté et punir Hajime Kokonoi de lui avoir arraché son camarade de toujours. Le chauffeur venait tout juste de se garer au bord d'un trottoir à quelques mètres seulement de l'habitation de Ryusei. Après avoir contracté le frein à main et s'être débarrassé de sa ceinture de sécurité, Chifuyu avait fini par se tourner en direction des garçons la mine compatissante.

- Je ne le connais pas, et toi non plus Baji, mais malgré le fait que j'ai moi de même eu le doute à votre sujet, quelque chose en toi m'a convaincu de vous laisser une chance.

Si il faisait fausse route, il s'en voudrait éternellement d'avoir fait preuve d'une telle naïveté. Il n'était pas insensible aux éplorements d'autrui et sa grande sensibilité n'allait de toute manière jamais en son sens. Ryusei semblait fier de lui, un sourire s'était même dessiné sur son visage espiègle. Les garçons s'étaient tût un long moment par la suite, cette attente semblait si longue et sans fin; chacuns d'eux avaient fini par se perdre dans le vide de leur pensée. Une main sur le guidon et l'autre sur sa cuisse, Chifuyu Matsuno tentait de combler un trou ancré dans sa conscience. Quelle était la probabilité qu'il se fasse emmener dans un mauvais piège par ces deux-là? Donner sa confiance ainsi et à plusieurs reprises ne lui avait que rarement apporter de bonnes choses. Baji lui inspirait une forme de sagesse qu'il ne saurait décrire par des mots. Se ramenant à la réalité, il inspecta les deux hommes à l'arrière du véhicule de par le rétro-viseur. L'avocat était curieux au sujet de leur rencontre. Ryusei et Keisuke dégageait une aura complètement différente. Il ne connaissait pas les spécificités de ces énergies néanmoins leur charismes personnels rejetait des ondes dissemblables.

L'accusé ! Où les histoires vivent. Découvrez maintenant