Chapitre 78

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Bonne lecture💕,



DANS LA PEAU DE MAEVA




Deux mois se sont écoulés, deux mois qui ressemblaient à une année...

Je ne sortais plus de ma chambre à part pour me laver. Je restais enfermé dans ma chambre, allongé sur mon lit. Les volets fermés laissant ma chambre dans le noir total. Je me sentais comme une coquille vide, dépourvue de toute énergie. Même le simple fait de me lever pour manger devenait une tâche insurmontable.

Durant ces jours, j'ai tellement pleuré. Chaque pensée me ramenait à lui, à nous, à ce que nous avions été. Les souvenirs se bousculaient dans ma tête.

Le lendemain de ma rupture avec Igor, il était bel et bien parti. J'avais naïvement espéré qu'il ferait ses adieux à Hakim et à ma mère, mais il est parti sans un mot. Il est parti en ne laissant rien derrière lui a part moi...

Je me lève péniblement, les membres lourds comme si chaque mouvement était un effort surhumain. Je me dirige vers la fenêtre et ouvre les volets, laissant entrer un filet de lumière dans ma chambre sombre. Mes yeux se posent instinctivement sur la rue. Les dealers qui habituellement errer dans les rues ne sont plus là.

Je me tenais là, observant la rue déserte, incapable de détourner le regard. Chaque coin de rue, chaque recoin familier, me rappelait sa présence. Maintenant, il ne restait que des souvenirs.

J'avais l'espoir qu'il reste et qu'il tente de me récupérer. Une partie de moi souhaitait qu'il soit là, les yeux remplis de regret, pour me supplier de lui donner une autre chance. Mais ce moment n'est jamais venu. Rien. Pas un mot, pas un geste. Et ça m'a encore plus détruite

L'espoir

Le jour même j'avais tenté d'appeler Amine ou Ibrahim je tombais constamment sur : "Le numéro que vous avez composé n'est pas disponible " Ils m'ont bloqués de partout...

Et puis, il y avait Sophia. J'ai appris par Khalti Samira, qui est venue une fois de plus faire une scène ici, que selon elle, c'était de ma faute si Sophia était partie. Khalti Samira criait à qui voulait l'entendre que j'étais responsable de tout ce chaos. Je ne sais si nous elle est parti ni avec qui mais elle n'est plus là.

Donc, il ne resta plus que moi dans cette ville remplie de souvenirs à chaque coin de rue. Même cette chambre me rappelle un tas de souvenirs que j'aimerais oublier, mais j'y arrive pas... ou peut-être que je ne le veut pas.

On toque à ma porte, je ne réponds pas.

Ma mère : Maeva ?

Je reste silencieuse

Ma mère : Ça fait plus deux mois que tu es enfermé dans ta chambre, Hakim commence à se faire du soucis pour toi

Hakim...

Une autre raison de pourquoi je restes enfermé dans cette chambre. Je n'ai pas la force d'avouer à Hakim la vérité, de lui dire que c'est moi qui a causé tout ce chaos. Je redoutais de voir la déception et la peine dans ses yeux, de voir s'effondrer cette lueur qui avait disparu quand mon père est parti mais qui avait réapparu grâce à Igor. Il c'était tellement attaché à lui. Mais j'ai réussi à lui enlever la seule personne qui tenait à lui, je suis qu'une putain d'égoïste. Je me sens comme une prisonnière, incapable de trouver un moyen de m'excuser auprès de Hakim, de lui dire que j'avais tout gâché. Pourtant, malgré tout, une part de moi espérait secrètement que Hakim comprendrait, qu'il me pardonnerait. Mais pour l'instant, je restes là, enfermée dans cette chambre comme si c'était la seule issue qui me rester.

« Si je t'aime, je t'aimerai jusqu'à te haïr » Où les histoires vivent. Découvrez maintenant