Chapitre 1

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Le ciel arbore ce matin une teinte orangée vraiment très apaisante et dont la couleur envahit l'ensemble de ma chambre. D'ici, je peux apercevoir une grande partie du centre-ville qui est d'une beauté sans nom. Les fleurs y ont pris une très grande place de sorte à se que chaque coin de rue soit décoré d'un parterre de ses dernières que j'adore admirées. Ce court instant de sérénité pendant lequel je peux me permettre de laisser mon esprit vagabonder est essentiel pour moi. J'ai besoin d'avoir quelques pensées légères avant d'affronter cette journée qui, je le sais déjà, ne sera pas de tout repos.

C'est donc avec peu d'entrain que je finis par quitter la seule pièce de cette maison dans laquelle je me sens à l'aise. En parcourant le long couloir qui mène au haut de l'escalier principal, je me prépare mentalement au "petit-déjeuner familial" qui m'attend. Malheureusement, je n'ai même pas eu le temps d'atteindre la salle à manger que je croise, assise sur les marches que je suis en train de descendre, Alia...

Cette femme d'une vingtaine d'années a eu le malheur de croisé sur son chemin Ivan Urìas, un trafiquant d'armes à la gueule d'ange mais au comportement opposé à son physique. Si le diable le rencontrait, sa plus belle création le rendrait sans aucun doute fière car je ne connais personne d'autre d'aussi cruel que mon cousin.

Alia : Où est-ce que tu vas ?

Son regard d'un bleu habituellement vif semble terni par la fatigue de premier abord mais quand me parvient l'odeur d'un alcool fort, je comprends trop rapidement la cause de son état.

Alia : C'est évident, tu vas les rejoindre n'est-ce pas ? Vous allez continuer à vivre comme si de rien n'était alors que...

Elle interrompt ce qu'elle me disait pour se lever maladroitement en essayant de remettre en place sa courte chevelure blonde mise en pagaille. Je ne préfère pas lui laisser le temps de continuer son pathétique spectacle et reprends ma descente des escaliers. Mais malgré cela, Alia me lance une dernière remarque inutile.

Alia : Si tu savais comme je te déteste...

Et voilà, ma matinée vient à peine de commencer qu'elle est déjà gâchée.

Dès que j'entre dans la salle à manger, sont présents deux de mes oncles : Rafael et Loreto Esperanza ainsi que leurs femmes respectives : Anna et Lucie. Comme Alia, leur nom de famille n'a plus d'importance une fois marié à ses hommes-là.

L'aîné des deux frères est le premier à remarquer ma présence, Rafael me sourit faussement avant de prendre la parole.

Rafael : Rosa ! Installe-toi ! Ça fait un moment que nous ne nous sommes pas vus, tu as tellement grandi !

Je ne m'attendais clairement pas à un accueil aussi chaleureux et préfère rester sur mes gardes. Je me trouve tout de même face à l'homme qui a essayer plus d'une fois de me tuer. Ce dernier se lève avant de se diriger vers moi dans l'intention de me prendre dans ses bras, j'esquisse un mouvement de recule se qui ne l'arrête pas et je finis par le laisser faire. Notre étreinte se fait courte, les faux-semblants me sont désagréables alors autant écourter ce moment.

Moi : Il est déjà parti ?

Ma question semble alourdir encore plus l'ambiance. Anna ne se donne pas la peine de cacher son agacement et soupire bruyamment avant de lever les yeux au ciel.

Anna : Tu pourrais au moins faire semblant de t'intéresser à nous non ?

J'ose planter mon regard dans celui d'une angoissante obscurité d'Anna. La couleur de ses iris est identique à celle de ses cheveux : un noir hypnotisant. Cette femme est aussi belle qu'intimidante. Face à elle, je choisis alors d'y mettre les formes.

RosaWhere stories live. Discover now