Un simple Oracle [EN PAUSE]

Chapitre 33

Comment ça soit-

Une migraine atroce fracasse soudainement les os de mon crâne. Surpris par cette soudaine douleur je sens mon visage enfin...son- Je grimace avant de m'étaler par terre. Je n'ai rien eu le temps de faire. Je ne peux rien bouger du tout.

Henrickson ?

On est paralysé je crois...

Génial... il manquait plus que ça...

Je comptais continuer de me plaindre mais la barrière écrase soudainement ma présence. Qu'est ce qu'il fait ? La panique me gagne pour une raison que j'ignore. Je... Je ne sens pas Henrickson. Où ? Où est ce qu'il est passé ? Je ne peux même pas ouvrir la bouche. Si jamais quelqu'un nous trouve allongé là s'en ai fini de nous. Je doute que les soldats ici soient assez compatissants pour simplement me ramener à ses quartiers. Il n'est même pas censé être là. Je vais crever encore une fois ? De l'eau noie rapidement mes yeux...

Évidemment qu'avec le corps de ce pleurnicher j'ai envie de pleurer.

Je souffle longuement et appelle Henrickson dans ma tête ce qui ne marche absolument pas. J'ai de nouveau mal au crâne et cette fois-ci c'est si douloureux que je n'ai pu m'empêcher de hurler.

Henrickson ( pdv )

Étalé sur le sol froid j'essaye de reprendre mon souffle. Qu'est ce que... J'ai retrouvé mon corps ? Comment se fait-il que je sois là ? Où est passé Keilo ? J'ai eu une petite absence l'histoire de quelques secondes et... Qu'est que je fais là ? Je ne peux pas bouger. Pourquoi mon corps ne me répond plus ? Que se passe-t-il ? Que m'arrive t-il ? J'essaye d'utiliser ma magie pour redonner de la force à mes jambes mais rien n'y fait. Je... je n'ai plus de pouvoir ? Je ne sens même plus la présence de Keïlo. Où est ce qu'il est ? Qu'est ce qui m'arrive ?

Des larmes franchement très salées roulent rapidement sur mon visage. J'avais déjà dû mal à respirer allongé sur le ventre mais si je me met à sangloter... Je vais finir par m'asphyxier à ce rythme-là. Il faut que je fasse quelque chose. Mais quoi ? Je ne peux même pas cligner des yeux.

Keilo ? Keilo où es-tu ? Keilo putain...

La panique me gagne pour de bon et mon corps à la bonne idée de hyperventiler. C'est une blague j'espère ? J'appelle Keilo des milliers de fois sans recevoir de réponse. Ça dure des heures jusqu'à ce que je perde les sensations de mon visage complètement gelé par le froid des nuits héméraquienne.

Je vais mourir.

Je n'ai pas envie de mourir comme ça. C'est bien trop effrayant. Il fait nuit et il n'y a rien d'autre que le bruit du vent qui souffle dans les feuilles, de certains insectes et animaux. C'est la forêt... je suis en train de mourir seul dans cette forêt lugubre.

Keïlo... Je t'en prie... Je ne veux pas mourir ici.

Je n'ai évidemment aucune réponse mais j'ai apparemment retrouvé ma faculté à bouger mes bras. Bien que je sois engourdi par le froid je fais de mon mieux pour me redresser. Je pousse sur mes bras de toute mes forces mais je n'arrive même pas à m'asseoir. Mes bras étant mes seules membres fonctionnels j'ai du mal à faire mieux que me soulever à quelques centimètres du sol.

Qu'est ce qui m'arrive ?!

Je comptais abandonner mais la soudaine présence de Keïlo dans mon dos me redonne de l'espoir. Sa grande main m'attrape solidement le bras afin qu'il puisse me tirer et me mettre sur mes deux pieds. Parcourus par des milliers de fourmis mes jambes me lâchent dans la seconde mais mon démon me rattrape. Il secoue mes vêtements, enlève poussière et terre avant de gentiment me recoiffer et me remettre ma capuche.