Dans la société où je vis, il est jugé normal pour une femme surtout adolescente, de s'habiller de façon à attirer des regards masculins, sortir avec deux ou trois d'entre eux, pour finalement se faire épouser par l'un d'eux, ou pas!
Le problème, ce n'est pas que je ne me conformais pas à ces normes, mais bien pire: je les suivais à la lettre. J'étais ce genre de personnes qui n'avaient rien à voir avec l'islam. Je ne priais quasiment jamais, je ne jeûnais pas normalement, inutile de vous dire que je n'avais jamais su que ce grand livre soigneusement rangé dans une des étagères de ma chambre s'appelle en fait «un exemplaire du Coran».
Pourtant, tout comme les 95% de la population de mon pays, je me réclamais musulmane.
Je suis née dans une famille extrêmement riche où je ne connaissais que maman, et non papa. Nous avions la plus belle et la plus grande maison de toute la ville et j'étais la fille la plus populaire de mon école. Il n'y avait que trois choses qui comptaient réellement pour moi: ma beauté, mon argent et les garçons. Malheureusement, c'est dans cet ordre d'idées que je suis devenue une mauvaise personne, une personne qui ne pense qu'à elle-même et qui est capable de blesser des vies humaines, sans en éprouver le moindre remord!
En fait, je m'appelle Assita Dieng.
SOUS MON NIQĀB,
une histoire sur le repentir...
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Sous mon NIQĀB
Short Story* Niqāb: façon de se couvrir tout le corps y compris le visage, excepté les yeux. Je porte le voile, oui. Je porte le niqāb, oui. Mais qu'en est-il de mon parcours avant cela? Découvrez le passage de ma vie qui m'a le plus marqué, entre amour et ha...
