Si aujourd'hui je meurs

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Salut, toi qui es tombé sur ce texte. J'espère que tu vas bien, parce que ce n'est pas mon cas, comme le laisse présager le titre. Je ne vais pas te retenir longtemps, alors je te prie de me lire un peu, même si tu n'es pas obligé.

Ce texte est pour moi une façon de me libérer. Tu te demandes sûrement : « me libérer de quoi ? » Eh bien, me libérer de tout ! Moi, les autres, les idées qui me rongent. Les bruits, les silences, les voix dans ma tête. Les peines, les douleurs, les chagrins que je regrette. L'amour, cette fille là, les sentiments que je rejette.

C'est beaucoup, je sais, mais je ne peux pas faire autrement. Je me vois souvent comme une erreur, un bug de l'univers, alors je blâme souvent Dieu à tort, je le sais, d'avoir créé un être aussi dérangé que moi. À l'intérieur comme à l'extérieur, le bien n'y existe plus.

Et moi, j'en ai marre qu'on me reproche des choses que personne n'est en mesure de comprendre. J'en ai marre que l'on prenne plaisir à m'achever jour après jour sans le savoir. Je me sens déjà assez mal comme ça, comme une merde, pour qu'on vienne en rajouter d'autres.

Et qu'est-ce qu'ils veulent ? Que je me tire une balle dans la gueule pour qu'ils voient enfin mes peines ? Mais je peux très bien le faire, mais ça impliquerait beaucoup trop de choses. Alors, j'essaie de m'accrocher, en espérant ne pas tomber. Je suis bien souvent à terre et je n'aime pas ça.

Il faut que je parle dans quelle langue pour qu'enfin les gens daignent me comprendre ? Il faut que je souffre à quel degré pour que la vie décide enfin de me faire sourire ? Même juste une fois, un tout petit peu, pouvoir ressentir ce que ça fait d'être heureux. Juste quelques secondes de bonheur pour pouvoir aussi m'en vanter.

Je suis tout jeune, tout frais, mais j'ai l'impression d'avoir déjà vécu cent ans. À peine né que le monde décide déjà de me martyriser. Je me considère plus comme une victime qu'autre chose.

Pourquoi ne demande-t-on pas aux enfants leur permission avant de les enfanter ? Cette pensée vous paraîtra sûrement conne, mais c'est parce que vous ne captez rien à rien. Vous êtes comme tous les autres, vous me jugez de loin, mais au fond, vous ne savez rien.

Vous me prenez pour un bouffon, mais bon, ce n'est pas comme si c'était faux, d'abord. Mais du coup, qu'est-ce que moi je veux ? C'est là la vraie question à dix mille balles dont personne n'a jamais su la réponse, même pas moi.

Si je vous demandais, après avoir lu ceci, de me dire ce que vous pensez de moi, quelle serait votre réponse ? Bizarre, je parie.

Il faudrait juste que je crève, c'est moi le problème, je sais, on me le dit souvent, pas le monde.

Il faudrait juste que je crève, c'est moi le problème, je sais, on me le dit souvent, pas le monde

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Pensées : Si aujourd'hui je meurs
24/01/2024.10:30 am

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