Bilan

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Je t'ai tellement utilisé, cerveau
À écrire ces milliers de mots
Quand l'année ce termine on fait le bilan
De tout ce que j'ai vécu en un an
Il y a eu des hauts mais surtout beaucoup de bas
Alors je remonte la pente pas à pas
Comme si je marchais à pas de loup
Les pieds enfoncés dans la boue
J'ai vécu des années en quelques mois
Des mois en quelques semaines
Des semaines en quelques fois
Mais jamais trop de " je t'aime "
J'ai rencontré des gens par dizaines
J'ai vécu des histoires par centaines
J'en ai cueilli des chrysanthèmes
Et des moments de haine
J'ai croisé l'amour sur un bout de trottoir
Il n'était jamais là par hasard
Alors j'ai essayé d'aimer de multiples façons
Mais ça n'a été que des échecs derrière la cloison
J'ai fait plusieurs fois le tour de moi même
Je me suis remis à écrire des poèmes
Je me suis mis à part
J'ai fait le grand écart
Pour jongler entre ma raison et ma folie
Enterré dans le fond de mon lit
J'ai aimé et était aimé
Comme un orphelin adopté
Quelle sensation incroyable
Je pense que je me sentirais presque légitime voir capable
De croire que je n'y suis pas condamné
À la souffrance dans une seconde d'éternité
J'ai douté de moi
J'ai douté de quoi
J'ai douté des questions que je me suis toujours posé
J'ai douté des millions de réponses que j'ai trouvé
J'ai brisé ceux qui ont essayé de m'aider
J'ai été abandonné par les gens que j'aimais
Mais de vous je n'ai jamais douté
De votre amour, de votre foi et de votre loyauté
Mais tout finis par ce savoir un jour même la vérité
J'ai sifflé sur la colline en espérant la voir arrivé
Puis quand le vent a tourné, j'ai replongé
Dans ces abysses noirs comme la nuit
Où il y a eu tellement de jours de pluie
Dans ces silences pleins de bruits
Dans ces chuchotements pleins de cris
Je suis maintenant le fantôme de mon fantôme
Le dernier de mes atomes
Mais je reprends mes vingt un grammes
Sans voir mon état d'âme
J'ai fait face à la maladie
Comme dans un pari
Sauf qu'il était truqué
Comme les dès sont pipés
Alors j'ai jouer le jeu de la vie
En dansant avec la mort
Si on a tous une place au paradis
Alors je dormirais dehors
Il ne me reste plus grand chose des sentiments que j'ai développé
Il ne me reste plus grand chose de ces émotions que j'ai fait évolué
Rien n'est inné
Tout est appris
C'est comme un coffre sans la clé
C'est comme un orphelin sans famille
Je ne suis qu'un colosse au pied d'argile
J'ai blindé mon coeur pendant trop d'années
Par la pluie et le vent il a été erroder
Pour protéger une chose si fragile
Mon année a été remplis de moments
Chaque instant peut devenir un souvenir
Son amour dans un sourire
Alors je lui dédie les derniers mots, merci maman

Si tu savais Where stories live. Discover now