Tu écris ces mots comme si c'était tes derniers
Parce que c'est peut être le cas
Ta vie souhaite te tromper pour le trépas
Tu vis tes jours comme ceux d'un condamné
Tu détestes aujourd'hui tu préfères hier
Enchaîné comme pendant la traite négrière
Les tatouages sur tes bras empêchent ta mutilation
Tu fais un voyage sans aucune destination
Te voir sourire te semble étrange
Tu es là où on vend les ailes des anges
Celles des rois décapités
Et des rêves étranglés
Même un manchot pense à demain
Toi c'est ton testament jour un
On parle de celle qui sera dans tes bras tout les soirs
Alors que face à mon lit vide je broie du noir
Je le tâche, je le macule, je l'imprégne de mes songes ensanglantés
Où j'y trempe, j'y baigne, j'y plonge mes mensonges empreint de vérité
Où j'y laisse un peu plus de moi chaque matin écoulée
Où j'y souhaite une éternelle obscurité
Où je fais un bras de fer contre moi même avec des bras en mousse
Où la voix dans tes silences me semble si douce
Je ne laisserais la place que d'un oxymore
Je suis à moitié vivant parce que je suis complètement mort
J'ai trop perdu pour me retrouver
Dans un combat où je n'arrive pas à m'affronter
Laisse moi là c'est la dernière fois que je fais du bruit
À l'aube de ma vie je suis un papillon de nuit
