LE PARFUM DU MOMENT

1- Le Pourquoi du Comment

A l'aube d'une nouvelle année, que doit-on vraiment espérer ?

Quant en cette nuit de transition, des billiards de vœux se sont échangés dans le monde ; la plupart d'une vulgaire banalité, juste histoire de garder une bonne image dans son cercle, au sein de la société. Sans le moindre brin de sincérité, parfois forcé même et pourtant pour une majeure partie des gens, cela suffit à les combler, ils peuvent l'exposer sur les réseaux sociaux, en parler, s'en vanter au bureau, autour d'eux.

Beaucoup se refuse à voir la réalité comme elle est, enjolivant les choses au contraire, encapsulés dans leur mode de vie, dont le fonctionnement est devenu l'individualisme et le relationnel d'intérêts. Dépassés par leur propre attrait de leur vie, ils n'ont aucun mal à tourner la tête ou à baisser les yeux devant les difficultés, espérant que ça disparaisse ou que ça s'arrange miraculeusement sans les voir prier pour autant. Et ces gens-là, si ils regardent les informations, ce n'est pas pour prendre des nouvelles des éventuels conflits ou des divers problèmes en cours, non, c'est juste pour être à la page et ne pas passer pour un imbécile devant la machine à café.

Combien reste-t-il de vraies personnes ? Vous êtes-vous demandé qui vous étiez ? Pas pour les autres, mais pour vous même, quel était votre objectif, votre mission ? Et quel était votre rôle auprès de vos enfants, pour celles et ceux qui en ont ?

Tous ces maux ressentis par cette société qui va de plus en plus mal, toutes ces carences : sociale, relationnelle, affective qui fracturent les âmes et les cœurs. Ce mal fantôme, d'une génération en nostalgie permanente des années 80, démontre un dysfonctionnement certain, dans la transmission des valeurs qu'elle a reçue. Un constat qui peut qui paraitre, au premier abord très simpliste, mais il est bien plus complexe et plus profond, car toutes ces personnes, sont en recherche constante de relations réelles, et cela est aussi vrai en amitié qu'en amour. Elles sont pourtant en lien direct, totalement ouvert avec quasi l'ensemble de l'humanité via internet, malgré tout, la solitude habite leur quotidien.

L'humain n'a pas toujours su conjuguer le progrès dans l'intérêt global, l'histoire à fait ses preuves, chacun y a monté son propre business, pensant parfois de bonne foi, aider les êtres humains à se rapprocher. Alors oui, pour l'exemple des sites de rencontres, cela permet de nombreux "dates", mais savez - vous que la plus grosse partie de ce marché sont les personnes inscrites pour des rencontres érotiques et sans engagement, que c'est, particulièrement cette catégorie qui rapporte le plus de chiffre d'affaires et qui comptabilise les plus d'utilisateurs ? On comprend mieux alors, à force des années, les conséquences sur les mentalités.

Sans compter que la tranche d'âge la plus touchée par les escroqueries sur internet est celle des 14-29 ans, on a conscience que la consommation d'internet est plus importante sur cette partie de la population, mais ça n'excuse en rien l'absence de connaissances sur ce "monde virtuel". Vous apprenez à votre enfant à se laver les dents, à faire ses lacets, du vélo, à ne pas se mettre en danger lorsqu'ils sortent dans la rue, ... , mais vous ne leur apprenez pas à se sécuriser, à "naviguer" dans un monde "sans fond, sans frontière ni même de fin" ? Je ne sais pas, je me dis, que c'est comme donner les clefs de sa voiture à son enfant qui ne sait pas conduire et de lui dire qu'il peut aller se promener. Le tout n'étant pas d'interdire mais de leur apprendre et de les entourer.

Car dans tout cela, quelle place occupe les parents ? Un fléau de passivité silencieuse, une forme de lâcher-prise inconscient, s'est installé au sein de beaucoup de foyers, en même temps que le monde évoluait, laissant le soin aux nombreux réseaux sociaux, médias, à divers supports et tiers ; une partie plus ou moins importante, de l'éducation de leur progéniture. Eux-mêmes, déjà débordés entre le travail, la maison, leurs loisirs et leur propre attrait à ces mêmes nouvelles technologies, sans même aborder leurs problèmes plus ou moins existentiels.