28/ Tu es de ma famille

En başından başla
                                    

Elle souffla légèrement et se frotta les yeux.

— Je veux bien un chocolat chaud. Mais si je me mets à pleurer, promets-moi de ne le dire à personne et de ne pas te moquer de moi.

Hope lui fit un petit sourire. Elle était adorable.

— Ne t'en fais pas. J'arrive.

Quelques minutes plus tard, elles sirotaient toutes les deux un chocolat chaud agrémenté d'une bonne dose de chantilly. Il fallait bien qu'être Lieutenant en convalescence offre certains avantages. Raquel retenait ses larmes, mais lorsque son regard se posa sur une photo d'elle et de ses parents, posée sur son bureau, son sourire craqua petit à petit et son visage s'emplie de larmes qu'elle était incapable de contrôler.

— Je... Je ne devrais pas pleurer. Tu ne devrais pas me voir pleurer, je suis une Lieutenante.

Elle essaya de sécher ses larmes mais elles reprirent de plus belle sans qu'elle puisse les arrêter.

— C'est pas juste...

Hope s'assit sur le lit et prit dans ces mains celles de Raquel.

— Tes parents devaient sûrement être de vrai héros.

Raquel ferma les yeux puis sentit qu'elle la prenait dans ses bras. Elle se blottit contre elle et se calma un peu. Un câlin, c'était tout ce dont elle avait besoin à ce moment.

— Je suis vraiment désolée pour tes parents Raquel, vraiment...

— J'avais douze ans. Ils les ont fusillés devant moi. J'ai tout vu... je... Je me souviens de tout.

Elle reprit son souffle avant de se lancer.

— Ils savaient ce qu'il allait se passer. Avant qu'on nous emmène au centre de la place devant tout le monde, ils m'avaient rassurée et m'avaient dit de ne pas avoir peur. Qu'ils resteraient toujours avec moi et que tout allait aller vite. Mais la scène a duré une éternité. Et... Et lorsque que les balles ont ricoché contre moi, que je suis partie, je me suis sentie si lâche... lâche c'est ce que je suis. Je ne veux plus jamais laisser mourir personne au combat sans donner ma vie pour elle.

— Raquel je n'imagine même pas ce que tu as du vivre, mais tu sais que tu es qu'un être humain ? Que tu ne peux pas arriver à sauver tout le monde autour de toi ?

Elle la regarda dans les yeux avant de reprendre.

— On est que des êtres humains, certes on aimerait sauver la terre entière de l'injustice qui règne. Mais des fois on ne peut pas, des fois c'est impossible. Écoute-moi, je sais que tu veux faire ce que tu peux, mais des fois il faut admettre qu'on ne puisse pas le faire, qu'on ne peut pas sauver tout le monde.

— Mais j'aurai pu les sauver ! Si j'avais su utiliser mon pouvoir avant ils seraient encore vivants... c'est à ça qu'il sert mon pouvoir. Je sers de bouclier.

Elle la regarda, le visage plein de larmes.

— C'est comme ça que je nous ai sauvées des militaires dans la forêt. Hope tu es vraiment incroyable. J'en connais peu qui seraient restés avec moi malgré mes ordres.

Hope la serra encore dans ces bras avant de la regarder un sourire sur les lèvres.

— Raquel on pourrai refaire le monde avec des « Si », tu le sais sûrement... Mais pour le moment on a une délicieuse boisson à boire. Une chose à la fois d'accord ?

Ça la réchauffa et la réconforta un peu. Elle se blottit contre ses oreillers pour boire et posa la photo sur ses genoux. Les trois étaient en uniforme rebelles. Ses deux parents étaient haut gradés. C'est alors qu'elle eut soudain le cœur lourd pour Hope, et qu'elle se dit qu'il fallait qu'elle sache. Elle en avait déjà parlé au Colonel Diane et elle lui avait dit d'attendre qu'elle soit au moins rebelle, de ne pas lui mettre la pression en tant que recrue. Mais maintenant, avec ce qu'elle avait vécu, elle était dans le droit de savoir, elle ne pouvait plus rester dans l'ignorance.

Les enfants du soleilHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin