Parce que je te l'ai promis [ Ace X Oc ]

𝑐ℎ𝑎𝑝𝑖𝑡𝑟𝑒 2

Cinq ans plus tard.

Cela faisait déjà cinq mois qu'Ace était parti en mer et avait rejoint le monde de la piraterie. Nous laissant Luffy et moi derrière, attendant avec hâte de voir sa prime apparaître dans les journaux.

Nos quinze ans finirent par arriver rapidement. Mais seulement une semaine après, alors que j'aidais avec Luffy, Makino au bar, un vaisseau de la Marine amarra au port. Surprise, je posais le verre que j'étais en train de nettoyer sur le comptoir. M'excusant au prêt de la tenancière, je partis en courant vers le port. Luffy me suivit, me jetant un regard interrogateur auquel je ne répondis que par un haussement d'épaule, n'en sachant pas plus que lui.

Ce fut donc avec un regard anxieux envers mon frère que je m'arrêtai devant le navire, regardant une dizaine de soldats descendre du bateau. L'un d'eux se dirigea d'ailleurs vers nous. De manière presque instinctive, je pris une posture défensive, imitée de près par mon frère qui était autant sur ses gardes que moi.

- On se calme, les enfants, je ne suis pas venue pour m'en prendre à vous.

La remarque, bien que dite d'une voix calme, ne m'apaisait pas pour autant et je lui demandai, non sans cacher ma méfiance et mon agressivité, la raison de leur présence. Il me regarda, un sourire parfait plaqué sur le visage.

- Je suis le capitaine Kojima.

Je soupirai avec agacement, le fixant avec un regard glacial.

- Je ne vous ai pas demandé qui vous étiez, mais ce que vous et ce navire venez faire ici. Ce n'est pourtant pas compliqué à comprendre, si ?

Sans doute déstabilisé par mon comportement, il resta quelques seconds silencieux avant de reprendre la parole, son sourire parfait toujours collé au visage.

- Nous sommes venus chercher, sur ordre du vice-amiral Garp, Monkey D. Eva, la connaissez-vous ?

Je le regardai quelques instants, jugeant la sincérité de ses paroles me relâchant un peu.

- Et moi qui pensais qu'il avait oublié mon existence, je suis la personne que vous cherchez.

Il ouvrit la bouche pour parler, mais je le coupai pour continuer avec un regard des plus glaciales.

- Je sais d'avance pourquoi il vous a demandé de venir me chercher. Cependant, je n'ai aucune preuve que c'est bien le vieux qui vous envoie.

Il fronça les sourcils, mais fouilla dans ses poches et en sortit une lettre qu'il me tendit non sans un brin d'agacement. Je lus rapidement la lettre, vérifiant la signature avant de reporter mon attention sur le capitaine.

- Je crois bien que je suis forcé de vous croire, enfin, plus exactement, de croire ce que dit cette lettre.

Je me tournai vers mon frère, mais il fut plus rapide que moi et m'attrapa pour me prendre dans ses bras. Je lui souris, répondant à son étreinte, mais encore une fois, sourire parfait intervint, me faisant grogner d'agacement.

- Nous n'avons pas de temps à perdre avec vos adieux, nous devons partir et immédiatement.

D'un geste, je me dégageai de la prise de mon frère, passant devant l'homme qui, à mon grand regret, serai mon supérieur pour la durée du voyage en lui jetant un regard mauvais.

- Qui a parlé d'adieux ? Si une simple embrassade entre frères vous fait penser cela, votre vie doit être bien triste, capitaine.

Insistant sur le dernier mot sans cacher mon sarcasme, je rejoignis le bateau sur lequel une grande agitation régnait. Je l'entendis monter derrière moi, mais ne pris pas la peine de me retourner, observant plutôt l'agitation ambiante.

- Tu vas rejoindre l'équipe de nettoyage jusqu'à ce qu'on puisse évaluer tes compétences.

Je me contentai d'un simple hochement de tête, lui tournant toujours le dos pour observer les membres de l'équipage présent sur le pont.

- Que ce soit bien clair gamine, je hais les D, vous n'êtes que, des fouteurs de trouble, des monstres infâmes, vous n'apportez que destruction et mort ou que vous passez, pire encore, vous êtes les ennemis des dieux ! Alors écoute-moi bien, fais un pas de travers sur ce bateau et tu ne rejoindras jamais Marinford.

Je serai légèrement les poings, tremblante de colère, mais je pris une grande inspiration et avec un calme olympien, je me tournai vers lui, affichant un sourire des plus sereins.

- Vos menaces n'ont pas d'effet sur moi, capitaine. Insultez-moi autant que vous voulez, je n'en ai rien à foutre. Je sais qui je suis, je sais pourquoi je suis ici, et ce n'est certainement pas votre comportement qui va me faire changer d'avis.

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Après trois semaines d'adaptation plutôt compliquées, j'avais réussi à trouver un équilibre suffisamment stable entre ce qu'on attendait de moi et mes entrainements que je ne voulais surtout pas limiter et encore moins arrêter.

Pour ces entrainements, j'avais d'ailleurs trouvé une coéquipière, Emma Andreev. Une jeune fille rousse avec des petites taches de rousseur et de magnifiques yeux dorés du même âge que moi. Elle était l'une des rares survivantes du massacre de son village, qui avait été mît à feu et à sang par des mercenaires, il y avait de ça déjà trois ans. C'était une femme calme et très mature, campé sur ses positions et qui était toujours au courant de tout ce qui se passait.

- Eva, si tu continues à trainer, je pars sans toi !

Je sursautai en entend Emma tambouriné à la porte de la cabine que nous partagions et soupirai en me dépêchant de finir de m'habiller.

- J'arrive juste deux secondes !

J'ouvris la porte, mon sabre, que j'avais acheté lors de notre dernière escale, dans ma main, posé nonchalamment sur mon épaule et couru la rattrapée. Une fois à son niveau, je ralentis le pas, ignorant les regards haineux des autres membres de l'équipage. Il n'avait malheureusement pas fallu bien longtemps pour qu'ils fassent le lien entre moi et le chef de l'armée révolutionnaire. Emma avait même fini par me suggérer de prendre un autre nom de famille, choses à laquelle je réfléchissais activement.

- Tu as repensé à ma proposition Eva ? Ton identité ne risque pas de te faciliter la tâche.

- J'en ai malheureusement conscience, mais que veux-tu... je ne connais pas le nom de famille de ma mère, tu dois t'en douter, j'imagine... Sinon personne ne saurait que je suis sa fille. Soupirais-je, les yeux rivés sur le sol, trainant légèrement derrière elle.

- Eh bien pourquoi ne pas prendre le nom de ton père de cœur ? Je ne sais pas qui il est, mais quand tu parles de lui, tu sembles vraiment heureuse. Tu pourrais aussi supprimer ton D, comme ça plus personne ne pourra te juger.

Je la regardai quelques secondes, un petit sourire sur mon visage.

- Eh bien, je ne connais pas son nom de famille, mais je sais comment il se fait appeler. Ça pourrait être une bonne idée, Emma, tu es un génie ! Mais je garde mon D, je préfère mourir que de m'en séparer.

Elle rougit légèrement, me fessant rire au passage. Nous avions fini par finir le trajet et j'ouvris la porte de la salle d'entrainement, la laissant passer. Nous prîmes nos places respectives, dégainant nos armes, prête à passer à l'action.

- Alors contre qui ai-je l'honneur de me battre ?

Je souriai, fessant une révérence avec une robe imaginaire.

- Je me présente, je m'appelle Red D. Eva, ravi de me battre contre vous, mon amie.