Chapter VI - Luke

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- Ton père veut le dernier rapport Burgess & Grove, où est ce que ça en est ?

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- Ton père veut le dernier rapport Burgess & Grove, où est ce que ça en est ?

-  Il est terminé, je l'ai donné à Martha avant de partir ,voit ça avec elle et fait remplir les nouveaux formulaires d'adhésion pour le mois prochain. Je t'enverrai les compte rendu pour les actionnaires dans la journée.

- C'est top Luke, merci. Tu es déjà arrivé ?

- Pas encore. Je t'envoie un message dès que j'y suis Soren

- Très bien, à plus tard.

Je raccroche cet appel et je me concentre à nouveau sur ma tablette, j'observe les bilans trimestriels d'une société rivale dont je surveille avec mon équipe l'activité depuis quelques mois maintenant. En phase de collecte d'informations, c'est moi qui déciderai ou non du potentiel danger que constitue cette start-up montante et si à l'avenir elle pourrait freiner nos activités chez Pegasus, l'entreprise de mon paternel.

Ce que je vois me déplaît fortement. Avec le temps elle pourrait empiéter sur les mêmes marchés que nous en Asie. J'avais donné des indications claires à toute mon équipe et c'est le moment de les mettre en actions.

Malheureusement la sanction va tomber et je vais devoir réduire le labeur de ce nouveau groupe à néant qu'il n'ai plus jamais de quoi se relever.

Tel est le monde des affaires, mon monde.

Depuis que j'ai quitté l'académie, j'ai appris que dans mon métier seuls les plus forts s'en sortent vraiment. Jeune et naïf que j'étais en arrivant dans l'entreprise familiale, pensant que mon nom me permettrait de me la couler douce, et d'obtenir tout ce que je désirais rarement je ne me suis autant fourvoyé sur quelque chose.

Je me souviens parfois du jeune éberlué par les transactions faramineuses que je scrutais en douce sur l'ordinateur portable de mon père, il y'avait de quoi devenir fou. C'est là que j'ai commencé à sentir l'argent comme les requins sentent l'odeur du sang. Aujourd'hui c'est ma routine plus rien de ne m'étonne et surtout j'ai l'appétit du gain surdéveloppé.

Tout cela a fait de moi le loup que je suis aujourd'hui en affaire.

Je co-dirige avec  Soren, mon frère la filiale de New-York tandis que notre siège social lui se situe à Copenhague. J'honorerai la confiance des actionnaires en particulier celle du plus influent de tous. Mon père. Je lui dois bien ça.

Le travail m'a épuisé, j'aime énormément ce que je fais mais il est beaucoup plus facile de bosser à son bureau qu'à l'arrière de sa voiture.  Ma tablette posée, je me détends les muscle et me masse les cervicales avant d'aller récupérer dans ma veste l'invitation de Liza que je relis encore une fois.

Je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre mais je suis curieux de voir qui d'autres elle a convié. La connaissant on risque certainement de ne pas être déçu mais quelque chose me tracasse.

Pourquoi maintenant ? J'ai bien compté et cette semaine cela fera quatorze années depuis notre entrée à Greenhills, non pas que je garde des mauvais souvenirs de ma scolarité ou que je sois énormément à cheval sur les nombres mais c'est si soudain et inattendu. Étrange.

Tout ce flou autour de cette soi disant réunion, je n'apprécie pas vraiment j'aime que les choses soit claires et nettes mais pour je ne sais quelles raisons ma curiosité m'a poussé à me déplacer jusqu'ici.

Oh chère Liz que nous prépare-tu ?

Tout le monde peut te voir dans le monde entier maintenant, publicité, défilé, magazine. Tu es devenue celle que tu m'as toujours dit que tu serais et pour cela, je te félicite.

Mais je n'ai pas oublié ce que tu as fait.

Ça jamais.

Mon chauffeur m'indique que nous arrivons dans quelques minutes. J'observe le chemin et les alentours depuis ma vitre teintée, cela change des grattes-ciels des États-Unis mais c'est tout de même plaisant.

Tout ces arbres de chaque côté de la route forme un paysage agréable, cela m'a rappelle la maison de vacances de notre famille au Danemark. Cela fait une éternité que je n'y suis pas allé, je devrais m'organiser ça.

Les clôtures du domaine des Klerks semblent s'étendre sur des kilomètres,  j'aperçoit d'ici quelques jardiniers taillant de hauts buissons devant une grande bâtisse ressemblant à une grange réaménagée. Elizabeth n'a jamais fait mention de ce domaine lorsque nous étions à l'académie.

Après tout sa famille est assez fortunée, cela ne m'étonne pas d'eux. Caspar Klerks, son père est un éminent homme d'affaires et qui plus est une des plus grosses fortunes néerlandaise.

J'ai souvent suivi des reportages sur lui et me suis attelé à suivre les conseils donné dans ses livres depuis mon plus jeune âge jusqu'à même aujourd'hui.

Devant la voiture se dresse un poste de sécurité avec plusieurs hommes et femmes gardant le portail. Je trouve cela légèrement excessif.

Le chauffeur se présente ensuite au niveau d'une femme et lui dis qui je suis avant qu'elle ne fasse signe d'ouvrir le portail géant du domaine tout en m'esquissant un sourire de bienvenue. Le chemin est encore assez long jusqu'à la villa mais le pavage du sol et les ornements tout du long le rende plus court.

J'ouvre ma portière avant qu'on ne le fasse pour moi car j'ai besoin de m'étirer rapidement. Je fais ensuite la connaissance du majordome de la maison Lloyd qui me souhaite la bienvenue.

- Welkom, meneer Nielsen !  Ik ben Lloyd de butler hoe was de reis ? « bonjour monsieur Nielsen ! Comment a été votre voyage ? »

- Dankjewel Lloyd, het was een goede reis « Merci Lloyd, c'était un bon voyage »

Je vois que vous n'avez pas perdu votre néerlandais cela fait réellement plaisir à entendre. Si monsieur veut bien me suivre. Me proposa t-il.

Par chance je n'ai pas perdu mon néerlandais. J'aurais détesté faire mauvaise figure pour une première rencontre. Je marche derrière lui tout en observant les détails de la façade et il m'ouvre la porte principale.

Il règne un calme comme si tout avait été mis en pause. L'intérieur est spacieux décoré dans un mélange de styles très équilibré, oscillant entre rétro et minimalisme. Une cuisine ouverte et son îlot central donne sur une grande et longue table en bois. J'observe à travers la grande baie vitrée le jardin et l'extérieur de la maison.

Je profite de la vue pour prendre un cliché et par la même occasion envoyer à un message à Soren afin de lui dire que je suis bien arrivé. Pas d'autres notifications requérant une attention toute particulière

- Bonjour Luke. Dis une voix dans mon dos. Je la reconnais instantanément

- Bonjour Elizabeth. Dis-je en me tournant vers toi.

- Cela fait une éternité. Dis-tu finalement après un court silence

- En effet

Nous sommes tous deux l'un face à l'autre. Je ne sais pas exactement ce que je ressens à cet instant. La nostalgie refait brutalement surface. De la colère ou de la joie ou peut être même un mélange des deux.

Mais pour l'instant je profite de ce moment pour pour te prendre dans mes bras et te serrer fort.

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⏰ Last updated: Apr 18 ⏰

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Greenhills - 14 years laterWhere stories live. Discover now