Un simple Oracle [EN PAUSE]

Chapitre 30

Mon corps chauffe soudainement, ma vue se floutte l'histoire d'un instant avant qu'une grosse quantité de sang ne quitte mon corps. Elle tranche dans tous les côtés. D'où est ce que ça vient ? Qu'est ce qui se passe ?

Ça m'a complètement épuisé.

Putain d'idiot. Tu veux pas surveiller tes arrières un peu ? On a failli crevé.

Keïlo ?

QUI D'AUTRE ?!

Serait-ce hypocrite de penser qu'il m'a manqué ?

OUI ! Mais c'est pas le moment. Dépêche toi.

Combien ?

J'en sais rien. Facilement une dizaine. Je peux pas compter là.

Tu crois que c'est une information utile ça ?

Putain de merde tu veux pas te calmer un peu ? C'est le sang de tous les gens que t'as découpé avec mon épée que je leur ai jeté à la figure. Je retarde les effets secondaires. C'est pas un truc que le corps d'un petit humain comme toi peut supporter.

Putain de tous les tour qu'il connait c'est le seul qu'il a trouvé ? Je vais très vite finir dans les vapes... la barrière a de grands risques de s'affiner et il est hors de question que je laisse le contrôle à Keïlo dans une situation pareille.

Oui c'est le seul que j'ai trouvé petit ingrat de merde. J'avais littéralement deux secon-

-Chevalier ?! Que se passe-t-il ?

Je prend rapidement conscience que je ne suis pas tout seul et qu'il faut que je protège Hayra. Enfin il faut surtout que je l'empêche d'utiliser ses ombres. Je dégaine rapidement mon épée pour trancher les flèches qui nous menacent. Je fronce les sourcils en apercevant nos assaillants. Des soldats ? Des soldats de Hémerac ? En armure ?

Qu'est ce qui se passe ?!

-Nous sommes attaqués ! Dirigez vous vers la partie la plus dense de la forêt.

Elle s'exécute rapidement. Nous chevauchons un instant pendant que je fais en sorte qu'aucun projectile ou qu'aucune personne ne nous atteigne.

-Laissez votre monture ici.

Elle s'exécute de nouveau et j'attrape son poignet pour que nous puissions courir.

KEÏLO ! COMPTE PUTAIN !

JE SUIS OCCUPÉ ! ATTENDS DEUX SECONDES !

Je grimace en entendant sa puissante voix cognée contre les os de mon crâne. Je me contente de courir en attendant qu'il me donne ma réponse.

Douze.

Douze ? T'es sur ?

Évidemment que je suis sur putain d'idiot.

Pas besoin de m'insulter démon de merde. Merci, ça devrait être gérable. Reste là.

Haaa... c'est bon t'as besoin de moi maintenant ?

TU VEUX MOURIR PEUT-ÊTRE ?!

VA TE FAIRE FOUTRE.

Et voilà qu'il est reparti.