II. Deuxième Heure

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Contre les Loup-garous

« Je me souviens encore de la fois où l'un d'entre eux a transmuté en pleine ville

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« Je me souviens encore de la fois où l'un d'entre eux a transmuté en pleine ville. » Assise à son bureau, la jeune professeure enseignait sur les loup-garous à ses élèves. Avec son passé d'Auror, les apprentis sorciers avaient pris l'habitude de lui demander des anecdotes. Et elle prenait toujours un immense plaisir à leur raconter ce qu'elle savait, du moment que ça n'empêchait pas l'avancement du cours.

« Il y a eu des blessés ? » Tom se retint de rouler des yeux. Un loup-garou déchaîné au beau milieu d'un village ? Évidemment qu'il y a eu des blessés. Mais il ne dit rien, observant le sourire de sa supérieure muer en une expression plus mutine. « Il n'y a pas eu de blessés. » Fronçant les sourcils, Tom décida d'intervenir. Son cerveau logique ne comprenait pas comment la scène avait pu se dérouler. « Comment se fait-il qu'il n'y ait eu aucun blessé ? Un loup-garou à peine transmuté au beau milieu d'un village doit bien avoir atteint au minimum une personne... » La jeune femme hocha la tête. « La logique veut cela, en effet. Mais mon coéquipier et moi étions sur place à la recherche d'un braconnier. Les habitants nous avaient informés d'un lieu d'échange illégal dans la périphérie du village. La zone était déjà infestée de chiens noirs le reste de l'année, la présence d'un loup-garou ne nous a pas étonné. » Elle garda son attention fixée sur le noiraud. « Et puis, une transmutation prend du temps. Les habitants ont rapidement pris la fuite, et nous sommes intervenus. » Elle montra sa baguette d'un geste désinvolte. « Un Petrificus Totalus et le tour était joué. »

Tom haussa un sourcil curieux. Il se laissait prendre au jeu en répondant, mais sa supérieure avait cette aura qui attirait les gens à elle – il ne faisait pas exception. « Un sort d'immobilisation ? Rien que ça ? » La jeune femme acquiesça, son sourire ne quittant jamais ses lèvres. « Oui, Mr Jedusor. » Par Merlin qu'il aimait entendre son nom sur ses lèvres, ça le rendait presque agréable à porter au quotidien.

Elle continua : « Nous étions deux. J'ai fait diversion et mon collègue l'a immobilisé par-derrière. » De ce point de vue là, devenir Auror semblait simple comme bonjour. Ce métier n'était pourtant accessible qu'à l'élite des sorciers.

Tom ne répondit pas. Seul le mince sourire ornant ses lèvres témoignait de son amusement.


Il devait l'avouer, il aimait bien sa nouvelle professeure de Défenses contre les Forces du Mal. Elle avait tout de l'enseignant rebelle que les élèves apprécient. Les règlements ne faisaient pas partis de son vocabulaire, et il avait le sentiment d'en avoir appris bien plus dans cette classe que durant l'entièreté de sa scolarité.

Sa manière d'agrémenter ses cours avec son propre vécu rendait le tout passionnant. Le noiraud n'avait jamais vu ses camarades aussi studieux.

Son arrivée à Poudlard était vraiment vivifiante pour la plupart des septièmes années.

« Bien maintenant que nous avons revu nos connaissances sur les loup-garous, vous pouvez noter que je veux sur mon bureau demain soir un rouleau de parchemin complet sur ces derniers, ainsi que sur les animagus que nous avons étudié hier. » Malgré quelques râles de déception, la jeune femme ne se laissa pas abattre. « Vous partez en vacances à la de la semaine, bande de voyous. Et je sais parfaitement qu'aucun d'entre vous ne fera ses devoirs une fois avachi dans son canapé ! » Elle jeta un œil au préfet des Serpentards, pensive. « Sauf Mr Jedusor, peut-être... » Le pauvre releva les yeux de son manuel, surpris.

Et pour la première fois, il sentit une agréable chaleur envahir son torse au compliment.

Quelques regards convergèrent en sa direction mais il n'en avait cure. Ses yeux bleus ne quittaient pas le sourire de sa supérieure.

Qu'était-elle en train de lui faire ? Même les compliments du professeur Slughorn ne lui faisaient ni chaud ni froid. Et il en avait reçu pour son grade.


« Ce sera tout pour aujourd'hui. Je vous souhaite de bonnes vacances. On se revoit dans deux semaines. »

Confus, le jeune sorcier rassembla ses affaires et quitta la salle de classe en silence, à la suite des autres élèves.

Derrière-lui, la jeune femme leur adressa un dernier appel : « Et n'oubliez pas mon devoir ! » Quelques « oui » lui furent donnés, mais chacun avait déjà retrouvé son impatience d'être en vacances.

Seul Jedusor jeta un dernier regard à sa professeure, ses livres dans les bras, se disant qu'il allait sûrement lui rendre visite une fois que Poudlard serait vide.

Angel Face, Devil Thoughts | Tom E. JedusorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant