Une fois sortie de la ville, le trajet se fait plus silencieux et je n'ai rien d'autre à faire que de regarder le paysage défiler à travers la fenêtre.

-Vous voulez découdre votre cape ?

Mes yeux se dirigent vers ses pupilles émeraudes. Je la regarde un instant parce que cette coiffure est bien différente de celle qu'elle porte habituellement... Ça lui va bien, j'aime beaucoup. Même si je sais que ça a pour but de protéger ses cheveux de la sécheresse du pays dans lequel nous nous rendons. Elle m'avait également expliqué que ça lui permettrait de s'en occuper moins souvent et de ne pas avoir à emporter tout un tas de produits coûteux. Le voyage risquait d'être long... Nous parlons de semaines entières dans le pays en question.

-Chevalier ?

Je me reconnecte à la réalité et lâche ma cape que j'étais en train de martyriser.

-Pardon ?

-Je suis si jolie que ça pour que vous me fixiez de la sorte ? Ou serait-ce les tresses qui vous empêchent de fonctionner correctement ?

-Vous êtes jolie oui. Dis-je sans réfléchir avant de réaliser et de sentir mon visage chauffer.

-Pff... Vous êtes adorable. Répond-t-elle en riant. Merci Chevalier, vous êtes très beau aujourd'hui mais j'ai hâte de vous voir apprêter pour les fêtes qui nous attendent.

Mes joues chauffent davantage.

-De rien...

Elle se penche avant de tirer délicatement sur ma capuche pour me la retirer.

-On est sorti de la ville depuis un moment. Plus besoin de vous cacher avec ça.

-Ce n'est pas... Je ne me cachais pas.

-Ha bon...? Vous croyez que je ne vous ai pas vu tirer sur votre capuche ? Pourquoi porter une capuche à l'intérieur d'un fiacre ?

-Je n'en sais rien...

-Alors laissez moi voir votre doux visage.

Mes yeux se sont ouverts en grand pendant que ma bouche s'est entrouverte. Je veux bien qu'on s'amuse à se faire la cour comme s'il y avait une quelconque possibilité que cela mène plus loin. Mais elle s'y donne un petit peu trop à cœur joie et surtout... Elle me regarde comme si j'étais l'homme le plus séduisant sur le continent. Ses pupilles détaillent soigneusement les traits de mon visage et attestent de la longueur de mes cheveux. Mais surtout elle s'arrête deux secondes de trop sur mes lèvres. Cela me fait sourire comme un idiot parce que si elle veut m'embrasser je ne vais certainement pas dire non.

Je me souviens de ce baiser sur ma joue et de la promesse que je lui ai faite dans son bureau, il y a de cela ce qui me semble être une décennie.

Je m'approche, elle recule jusqu'à se coller à la paroie derrière elle. Mes genoux se posent sur le sol du véhicule. Je m'approche davantage. Elle se redresse pendant que ma main se porte lentement sur sa joue. Je me redresse de sorte à lui offrir un baiser délibérément long. Hayra souffle de surprise en se détendant légèrement. Je ne peux m'empêcher de sourire contre sa peau brûlante. Constater que mon touché lui fait autant d'effet que le sien en a sur moi me fera toujours jubiler.

-Ça c'est pour tout à l'heure. Glissais-je au creux de son oreille en caressant lentement sa joue.

-Vous jouez encore à ce jeux là ?

-Je suis votre miroir.

Elle pousse un rire léger avant d'attraper une mèche de mes cheveux pour l'entortiller autour de ses doigts.

Un simple Oracle [EN PAUSE]Where stories live. Discover now