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PDV RICKY

Ce soir, couché en face de lui,
Sa main dans la mienne, mes yeux dans les siens, je souriais.

Gyuvin m'a offert sa liberté,
Je me suis livré à lui.
Il m'a donné son cœur,
Je lui ai ouvert le mien.
Il m'a donné son corps,
Je l'ai enlacé.
J'étais perdu,
Il m'a accueilli.
Tous les deux unis par ce lien,
Qui ne semblait pas vouloir nous lâcher.

- à quoi tu penses ? Me demandait Gyuvin.

- à toi. Répondais-je.

- tu penses à moi alors que je suis en face de toi ?

- oui.

Gyuvin cherchait ma main pour mêler ses doigts avec les miens.

- mes mains sont encore gelées ?

- oui, on est même pas en hiver.

- demain tu veux qu'on aille voir les étoiles ?

- soudainement ?

- ça fait longtemps qu'on à été s'asseoir sur le sable.

- c'est vrai.

- bonne nuit Gyuvin.

- toi aussi Ricky.

Le lendemain, après l'école, Gyuvin préparait le repas, puis nous mangeons avant de sortir, et s'asseoir sur le sable, juste en face de la maison.

- je peux mettre ma tête sur tes jambes ?

- oui, mets toi comme tu veux.

Gyuvin regardait le ciel, mais je le regardais.

- tu m'as proposé d'aller voir les étoiles mais c'est moi que tu regardes ?

- oui, il y en a plein des étoiles dans tes yeux.

- mes yeux ?

- oui. Ils sont beaux.

- merci..Ricky ?

- oui ?

- j'adore ton sourire, tu devrais le montrer plus souvent.

- vraiment ?

- oui, ton sourire est mignon.

- merci.

Je me relevais et je sortais mon paquet de cigarettes.

- c'est la seule de la journée.

- tu me mens pas hein ?

- promis.

- Ricky..je me disais..tu devrais t'installer chez moi. Au lieu de laisser tes affaires chez grand mère.

- j'y ai pensé mais je veux pas te déranger.

- ça fait 3 semaines tu dors presque tous les jours chez moi.

- j'avoue.

- mais je comprends pourquoi tu aimes dormir avec moi, tu n'aime pas être seul.

- uhm, et j'aime juste être avec toi.

Gyuvin portait ses genoux pour poser ses bras et sa tête, pour regarder en ma direction.

On était là comme deux gros cons, à se regarder, alors qu'aucun de nous deux savait ce qu'est l'amour.

- j'ai envie de me baigner.

- en plein milieu de la nuit ?

- oui.

- je sais pas nager moi. Me répondait Gyuvin.

- ah bon ?

- ouais mes parents m'ont jamais appris et quand j'étais jeune je pouvais pas faire de sport à cause d'un problème du coup j'ai jamais appris.

- c'est dommage, mais c'est pas une grande perte.

- c'est vrai.

- tu me laisse y aller ?

- tu vas attraper froid en sortant.

- suis moi.

Je me levais et je marchais jusqu'à l'eau.
Elle était un peu froide, mais très supportable.

- viens.

Gyuvin s'avançait prudemment, jusqu'à paniquer lorsqu'il n'avait plus pied.

J'avançais près de Gyuvin pour le prendre contre moi.

Seule la lumière de la lune nous éclairait.

- Alors c'est comment d'être dans l'eau ?

- ça fais une sensation bizarre.

- mais c'est agréable ?

- oui. Mais me lâche pas.

- je te tiens.

On restait quelques minutes à jouer, avant de sortir.

Mon tee shirt blanc ressemblait maintenant à un voile transparent qui me couvrait a peine, et mon jogging était aussi lourd qu'un sac de sable.

A la maison, je laissais Gyuvin prendre sa douche en premier, puis j'allais prendre la mienne après.

Quand je sortais, Gyuvin était endormi sur le lit. J'éteignais la lumière et je me couchais.

Le lendemain matin, lorsque je me levais, Gyuvin était déjà parti à l'école alors j'allais faire un peu de courses.

Lorsqu'il revenait, il me remerciait et me demandait un câlin.

- c'était dur aujourd'hui ?

- oui je me sens fatigué.

- hier tu t'es endormi direct.

- j'espère que j'ai pas attrapé un rhume.

- j'espère que c'est pas à cause d'hier.

- je vais aller me reposer si ça te dérange pas.

- non non vas-y. Tu veux manger quelque chose ?

- non je verrais tout à l'heure.

- ok repose toi.

Deux heures plus tard, j'entrais dans la chambre et je m'asseyais sur le lit.
Gyuvin dormait.

Je me posais près de lui, et je jouais avec ses cheveux.

Gyuvin ouvrait les yeux, et me souriait.

- comment tu te sens ?

- ça va...

- je sens que tu vas pas bien. Il s'est passé quelque chose ? Lui demandais-je en attrapant sa main.

- Ricky..tout va bien.

- t'es aux bords des larmes...

- ma mère m'a appelé et elle m'a dit qu'elle était malade..

- oh non...

Je n'avais aucune idée de comment le consoler..alors je le prenais dans mes bras.

Il se mettait à pleurer, comme si tout ce qu'il avait retenu depuis aujourd'hui sortait maintenant.

Après avoir passé un bon moment comme ça, on mangeait puis on allait dormir.

amour, plage et cigarettes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant