3 - soju

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pdv gyuvin :

Il est intriguant.
Mystérieux.
Attirant.
Merveilleux.

Voilà ce que je pense de ce garçon blond à la cigarette sur la plage.

- tu en veux une ?

- non merci je ne fume pas.

- ah.. comparé à moi... ça fais...7 ans..putain 7 ans que je fume. J'avais 13 ans quand j'ai commencé.

- pourquoi ?

- j'étais pas bien, et je m'ennuyais. Il fallait bien quelque chose pour rendre les jours meilleurs. Au début j'ai piqué dans la réserve de mon père, et après j'ai envoyé un des chauffeurs m'en acheter régulièrement.

- tu ne sortais pas toi même ?

- non. Je sortais jamais de la bas. Depuis que je suis gamin, j'ai toujours fais l'école à la maison, je suis sorti que de rares fois. Mes parents m'ont jamais expliqué pourquoi.

- je suis désolé, ça devait être compliqué.

- c'est pour ça que je suis parti. J'adore cet endroit, j'ai envie d'y rester.

- tu as envie d'y rester ?

- ouais.

- j'ai pensé la même chose quand je suis arrivé ici. Sinon..ça me fait du bien d'avoir de la compagnie, je commençais à me sentir un peu seul.

- je sais pas vraiment ce que ça fais de se sentir en compagnie, mais ça a l'air cool.

- je vais y aller, je travaille demain.

- hum, pas de problème, je vais aller dormir.

- en fait, moi c'est Gyuvin.

- Ricky.

Ricky.
C'était donc le nom du blond à la capuche qui hantait mon esprit depuis les pommes.

Il avait l'air froid, et arrogant.
Mais je pense qu'au fond, il y a un cœur qui commence seulement à s'ouvrir, enfermé depuis bien trop longtemps.

Bref ce gars est intriguant. Et j'ai envie d'en savoir plus.

Il est particulièrement..magnifique en plus.
Je ne sais pas vraiment ce qu'il m'arrive..

Le lendemain, en revenant de l'école, je passais devant l'hôtel où habitait Ricky.

La grand mère appelait Ricky. Elle voulait nous présenter.

- on se connaît déjà grand-mère, on a discuté hier sur la plage.

- ah vraiment ! C'est bien alors.

Je posais mon sac sur la table et j'en sortais un dessin que mes élèves avaient fait pour moi, je le montrais à Ricky.

- comment tu ne peux pas aimer les enfants après ça ?

- ils t'aiment toi en tous cas.

- ça fais plaisir.

- je me doute.

J'allais partir, mais mon cœur me retenait.

- si je te vois sur la plage, je peux venir ?

- bien sur.

- je serais la alors.

Tu sera surtout la à guetter à ta fenêtre si tu le vois. Imbécile.
Oui moi.

Quelques jours plus tard, je passais par hasard ( oui oui ) devant la plage, et une silhouette était dessinée sur le bleu foncé qui commençait à tomber.

- Ricky ?

- hum ?

3 bouteilles de soju étaient à ses côtés, vides.

- tu as descendu ça tout seul ?

Seule la lune nous éclairait, mais je pouvais voir ses joues rougies et ses yeux brillants.

- Ricky..pourquoi tu bois comme ça ?

- ...

Soudain, il se mettait à pleurer, comme s'il ne se contrôlait pas.

- j'avais tout avant de partir. De l'argent, de la nourriture, une maison qui ressemblait à un palace, une voiture, des montres de luxe, et j'avais même une fiancée. Mais je m'en fous de tout ça. Je veux juste vivre.

- mais tu vis la.

- psychologiquement j'ai l'impression d'être toujours bloqué là bas.

- ça va s'arranger au fil du temps non ?

- j'espère..

- tu avais une fiancé ?

- mon père est très riche, alors il voulait me marier avec une fille de riche. Mais j'ai loin d'avoir envie de me retrouver à épousé une pute qui est ouverte à tout si tu vois ce que je veux dire.

- ..hum..c'est pour ça que tu est parti aussi.

- entre-autres.

Je rangeais les bouteilles pleines dans mon sac pour qu'il évite de boire plus.

- stop, tu vas dormir maintenant. Tu commences à être bourré.

Ricky tombait plusieurs fois sur la plage, alors je finissais par le tenir contre moi.

- tu as les clés ?

Il hochait la tête négativement après avoir cherché dans ses poches.

- on va chez moi.

J'emmenais Ricky chez moi, et je le couchais dans mon lit.

- tu peux te déshabiller, que j'évite de le faire moi même.

- tu veux me déshabiller ?

- fait le toi même !

- gyuvin ?

- quoi ?

- rien..

- qu'est-ce que tu veux ?

Ses yeux étaient si tristes.
Il voulait pleurer encore.
Mais il n'allait pas me le dire.

Je m'approchais de lui, et je le prenais dans mes bras, lui caressant l'épaule.

- tu peux pleurer Ricky, je ne te jugerais pas.

- restons comme ça une minute, s'il te plaît.

- pas de problème.

Je continuais à tapoter son dos.

amour, plage et cigarettes Where stories live. Discover now