Irena

36 8 3
                                    

Après le départ d'Ouni avec le marchand, je suis remontée dans la chambre, je me suis effondré sur le lit à repenser a ce qui c'était passé.

Ce qui est enfoui en moi.

Qui est enfoui en moi.

Est enfoui en moi.

Enfoui en moi.

En moi.

Moi...

Qu'est-ce qui est enfoui en moi ? Je ne sais pas de quoi elle voulait parler, après tout, je suis une humaine comme les autres, je n'ai rien de spécial.

Je suis tirée de mes pensées par le son de la porte qui s'ouvre, je relève la tête, c'est Ares qui franchit la porte, je me relève totalement et je m'assois sur le lit, il tient dans les mains une cloche en argent, similaire a celles qui était dans la salle de réunion, il la pose sur le bar avant de se servir un verre de quelque-chose qui semble être du whisky, il sert un autre verre, verre qu'il me tend, je le saisis, sans penser a son contenu et le bois d'un trait.

Il s'approche d'une porte proche de la fenêtre, et l'ouvre, un balcon se trouve derrière, il s'appuie sur le rebord du balcon, et boit peu à peu son whisky, je le rejoins, l'air frais de la nuit viens caresser mes joues, ni lui ni moi ne disons mot.

Après un long moment dans le silence, Ares se dévoua enfin à le briser.

— Iréna, ce qui s'est passé... Dit-il avant de se tourner vers moi.

— Iréna, qui sont, tes, parents ? Me demande Ares, il me le demande comme s'il marchait sur des coquilles d'œuf.

Je pose mon verre sur le rebord du balcon, je prends une grande inspiration, car même si je n'y pense pas, ça m'affecte.

Je me tourne enfin vers Ares qui continue à me fixer.

— Je ne sais pas, j'ai grandi dans un orphelinat près des îles de Pirle.

— J'en suis navré. Me répond-il.

— Il n'y a pas de quoi, j'ai vécu une enfance paisible là-bas, j'avais une gardienne très aimante, elle nous contait beaucoup d'histoire, des histoires qui nous faisaient rêver, comme celle de l'Orissa.

Je laisse un rire amère m'échapper

Ares me regarde avec un regard empli de compassion, je sens ma gorge se serrer, les larmes me montent aux yeux.

Je ne veux pas pleurer devant lui.

— Alors. Dis-je la voix tremblante. Qu'est ce que ça fait d'avoir une famille ?

Ares soupire, il tourne la tête, et regarde au loin, comme s'il tentait de se le remémorer.

— C'est chaleureux, c'est d'avoir un père, une mère, ou deux mères ou deux pères, des frères et des sœurs, c'est savoir qu'ils sont toujours là pour toi, que tu peux compter sur eux quand tu en a besoin, avoir une famille c'est comme avoir des meilleurs amis qui seront là toute ta vie, une famille c'est une partie de ton cœur. Ares prend une pose, et boit ce qu'il reste de son whisky.

Je le regarde dans la pénombre, sur sa joue...

Sur sa joue perle une larme...

Il se tourne vers moi, sans se préoccuper de la larme qui coule.

— Mais ça c'était ce que je pensait avant, car une famille ce n'est pas un frère ou une sœur, pour avoir une famille, il n'y a pas besoin d'être unis par les liens du sang, les membres d'une famille sont les personnes auxquels tu tiens le plus sur cette terre, les personnes qui ont partagés les bons et les mauvais moments avec toi, les personnes en qui tu as la plus grande confiance, ceux qui te connaisse parfois mieux que toi même, des personnes pour lesquelles tu brulerai le monde, et qui le brulerai pour toi. Finit-il par ajouter.

Il s'approche de moi, et tant sa main vers moi, pour essuyer les larmes qui coulent sur mon visage, je ne s'ait pas se qui a changer sous la lumière de la plaine lune, mais j'ai envie de lui faire confiance.

Je m'avance de quelques pas, pour le serrer dans mes bras, il semble confus un instant, mais il finit par me rendre mon étreinte, nous restons une bonne minute comme cela, avant que l'on frappe à la porte, et qu'Ares doivent partir.

Avant de sortir de la chambre, Ares me pointe la cloche en argent avec la qu'elle, il est arrivé.

— C'est pour toi. Me dit-il avant de disparaître derrière la porte.

Je m'approche du bar sur lequel est poser la cloche, quand je la soulève, je suis abasourdie par ce que je vois.

L'Orissa...

Je ne saurais pas dire pourquoi, mais de voir cette fleur, me donne envie de pleurer encore plus.

Au même moment, on toque à la porte, j'essuie les larmes qui auraient apparues et je rebouche la fleur.

— Oui, entrez

C'est Sophie qui franchit la porte, elle apporte avec elle un plateau de nourriture.

— Irena, c'est moi. Me dit-elle en m'adressant un sourire

Je lui rends son sourire, elle s'approche de la table, et pose le plateau.

— J'ai pensé que vous pourriez avoir faim, je vous ai donc apporté ceci. Me dit-elle

— Je vous ai aussi apporté vos vêtements pour demain. Dit-elle en rentrant dans la salle de bain pour les poser.

À l'intérieur de la salle de bain, j'entends de l'eau couler, ça doit être Sophie qui prépare un bain.

Elle ressort de la salle de bain, elle se dirige vers la cheminer et y allume un feu.

Je m'avance vers les fauteuils en velours d'Ares, je m'installe sur l'un d'entre eux, Sophie me suit, et elle s'assoit sur le plus proche du mien.

— Iréna, le docteur vient demain pour vérifier tes points de suture, si tout se passe bien on pourra les retirer. me dit-elle avec enthousiasme.

Demain, je pourrai enfin partir d'ici, je pourrais reprendre ma vie, et oublier tout se qui s'est passé, c'est se que je voulais après tout.

— Et on pourrait aller au Lac que l'on a vu le jour de notre sortie, vous vous en souvenez ?

Je suis désoler Sophie...

— Oui totalement, je m'en souvient, ce lac était magnifique.

Elle me sourit  de toutes ses dents, elle regarde par la fenêtre, et puis elle se lève d'un bond.

— Seigneur ! Vous avez vu l'heure qu'il est, allé, Irena vous devez aller vous coucher pour être en forme demain, je ne vous dérange plus.

Elle se dirige à toute vitesse vers la sortie sans me laisser le temps de dire quoi que ce soit, et elle disparaît.

Ma voilà de nouveau seul, je picore dans le plateau de nourriture que m'a apporté Sophie, puis je me lève et prends la direction de la salle de bain la ou Sophie ma fait couler un bain.

J'entre dans la salle de bain, l'eau est si chaude que les miroirs sont tous embués, je retire mes vêtements, et je glisse un pied dans l'eau pour tester sa température, et effectivement, l'eau est brûlante, mais rien qui ne puis m'arrêter, je me glisse donc entièrement dans l'eau qui au début me brule la peau, mais petit a petit je m'y habitue.

Après 30 minutes, je me décide enfin a sortir de la baignoire en marbre noir, je me sèche puis j'enfile ma robe de chambre, je sors  de la salle de bain, le feu dans la cheminée à commencer a s'éteindre, mais au moins il a réchauffé toute la pièce, je m'avance vers le lit et je me glisse sous les couvertures. 

Écarlate Où les histoires vivent. Découvrez maintenant