Irena

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J'ai mal partout, comme si je m'étais jetée du haut d'une falaise et que j'avais atterri sur l'eau à plat, au moins mon lit est extrêmement confortable, même trop confortable à mon goût je ne me rappelait pas du tout qu'il avait cette sensation.

Puis ça m'a frappé de plein fouet, ça ne peut pas être mon lit vu que je ne suis pas rentré chez moi hier soir.

Je me lève en sursaut pour constater que je ne suis bien évidemment pas dans ma chambre, cette chambre est obscure, je suis sur un lit bien trop grand pour être le mien, devant moi il y a un ensemble de meubles qui semblent être en velours noir.

Ils sont disposés devant une énorme cheminée, surplombée d'une bibliothèque qui prend l'entièreté du mur.

Sur le mur d'à côté il y a...

Un...Un bar ?!

— Non mais sincèrement qui est-ce qui a un bar dans sa chambre.

À part un alcoolique bien sûr.

— Moi.

Je tourne la tête si vite que j'ai l'impression que mes cervicales aurait pu se rompre.

Comment avais-je fait pour ne pas voir cet homme assis sur l'un de ses fauteuils, à quelques mètres du lit?

Je prends alors la première chose qui me tombe sous la main, un oreiller.

Je le jette alors sur l'homme, et me lance de l'autre côté du lit, si je suis assez rapide tu pourrais certainement sortir de la avant qu'il ne se lève.

Avant que je n'ai eu le temps de faire trois pas, l'homme rattrapa le coussin le jeta à terre.

Il fit le tour du lit, si rapidement que je n'eus pas eu le temps de réagir.

Il m'attrape et me plaque contre le matelas du lit, avant de me chuchoter.

— Si j'étais toi j'arrêterai de tenter de m'enfuir, à moins que tu ne veulent que tes points suture ne se rouvrent.
Je suis ahurie, comment fait-il pour se déplacer aussi vite?

— Surtout que tu n'as pas l'air d'être très bonne pour t'échapper.

Il ose enfin me regarder dans les yeux, que les 7 enfers soient témoins que je ne l'ai pas encore tué car je n'ai pas d'armes et que mon corps me fait atrocement souffrir.

Il me relâche et s'éloigne du lit, quand soudain je remarque un détail plus que troublant je ne porte pas mes vêtements.

Mais une chemise extrêmement similaire à celle qu'il porte actuellement.

Il semble s'être rendu compte de ma découverte car il me regarde et puis ajoute.

— Tu étais couverte de sang et je ne voulais pas que tu salisses mes draps.

— Vous m'avez... je lessa ma phrase en suspens.

Il me regarda, afficha un sourire narquois sur son visage puis se dirigeant vers la sortie il finit par ajouter.

— Ne t'inquiète pas c'est l'une des servantes qui t'a changé, j'ai plus important à faire que de changer les femmes blessées et évanouies.

Une fois devant la porte, il se tournait une dernière fois pour ajouter avant de sortir.

— Sur la commode à côté du lit, tu trouveras des vêtements change-toi et descends, et ne tente pas t'échapper à nouveau, je ne serai pas aussi clément la prochaine fois.

Avant de me laisser seul dans l'immense chambre.

Sur la commode il avait bel et bien des vêtements, un pantalon noir qui me remonte jusqu'à la taille,  une chemise blanche qui cette fois est à ma taille et une paire de bottes.

Écarlate Where stories live. Discover now