Run away.

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Adèle et moi avions proposé à Tyler de rester avec nous jusqu'à ce que ses parents trouvent une entente, si ce moment n'arrive jamais il sera envoyé en famille d'accueil jusqu'à sa majorité. Même si ce n'est pas pendant très longtemps c'est inimaginable pour Tyler, il n'est pas assez fort pour supporter cela. Ses parents sont les seules personnes restante de sa famille, s'ils l'abandonnent Adèle et moi serons sa seule famille et je ne lui souhaite pas.

****

Adèle et moi avions dormis dans sa chambre, et Tyler dans la chambre d'ami, j'entends des bruits dans la cuisine alors qu'il n'est que 7h. Il n'a pas dû dormir beaucoup, ce qui est normal après tout. Je me lève en essayant de ne pas réveiller Adèle, je descends et vois que la porte est ouverte. Tyler est dehors, il fume une cigarette sur le palier, la première chose que je devrait lui faire c'est la morale mais non, ce n'est qu'une cigarette après tout. Je lui prends la cigarette de la main et tire une taf, je sais que je ne devrai pas mais c'est trop tentant. Je ne comprends pas ce qui se passe dans sa tête, personne ne comprends, même pas lui. J'entends les pas d'Adèle sur le palier, elle nous rejoins et me tend la main, je comprends vite ce qu'elle me demande alors je lui passe la cigarette. La scène se répète jusqu'à ce qu'il n'y aie plus rien à fumer. C'est un beau dimanche matin, le soleil brille, le ciel est sans nuage et la chaleur est douce.

- Je vais à la douche. Lance Tyler.

Je ne l'avais pas bien regardé en arrivant, ses yeux sont brillants et gonflés quant à ses joues, elles sont toutes rouge. Je n'ai pas l'habitude de le voir comme ça, il ne montre jamais ses sentiments d'habitude. Il n'a plus de force. Adèle me regarde, elle est inquiète et moi aussi. Je rentre quelques minutes après Tyler, je me dirige vers ma chambre mais je m'arrête devant la salle de bain. J'entends l'eau couler et les sanglots de Tyler, ça me fait mal au cœur. J'aimerais tellement faire quelque chose pour l'aider mais à part rester au près de lui je ne peux rien faire de plus. Je frappe à la porte :

- Ça va?

Je sais que cette question est débile mais elle est toujours importante à poser.

- Non, mais ça va passer. Répond t-il d'une voix tremblante.

Je n'ai pas su quoi répondre, alors je suis partie, plutôt lâche comme geste pas vrai?

****

Nous sommes tous les trois affalés sur le canapé, Tyler traîne sur son téléphone, Adèle dort et moi, je regarde la télé. Le téléphone de Tyler sonne, Adèle se réveille et Tyler est surpris : c'est son père. Il décroche mais reste près de nous.

- Allô?

Pendant un bon bout de temps, il ne parle pas. Il échappe un sanglot et met sa main devant sa bouche pour ne pas que son père l'entende pleurer. Il raccroche et se lève. Il va vers la porte, il accélère, je le suit. IL court à en perdre le souffle, il ne s'arrête pas et moi non plus, je dois le rattraper. Je dois savoir ce qui s'est passé.


Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant