Un simple Oracle [EN PAUSE]

Chapitre 22

-M'inquiéter... c'est tout ce que vous savez faire Chevalier.

Je passe le reste du trajet à lui caresser les cheveux. Une fois arrivée au palais, c'est la panique. Il n'y a personne pour porter le Chevalier à l'intérieur. Une fois qu'on a trouvé, nous nous rendons compte que la clinique est trop loin et décidons de l'étendre dans une chambre. Mais je pense au fait qu'il va nous falloir quelqu'un pour le surveiller et une fois de plus il n'y a personne... Alors je le fais étendre dans mon lit, demande à ce que mon bureau soit tourner dans sa direction et laisse enfin le doc s'occuper de lui.

Il ne fait pas grand chose à vrai dire... Il n'y a rien à faire. Il vérifie simplement que ce n'est rien de plus grave.

Je l'entend soupirer bruyamment.

-Quoi donc ?

-Ce n'est rien de grave heureusement mais... ça aurait pu être évité assez simplement.

-Que lui arrive-t-il exactement ? Si je puis me permettre.

-Mal nourris, en manque de sommeil, à bout de forces physiquement et mentalement et surtout idiot. Si vous pouviez trouver un moyen de le faire reprendre un rythme de vie un tout petit peu plus sain... Ça m'arrangerait beaucoup.

Je ris. Moi ? Moi la Reine qui le harcèle constamment ? Vraiment ? Mais c'est hilarant ça. Le doc me regarde l'air de m'interroger.

-Nan mais vous vous rendez bien compte que ce n'est certainement pas moi qu'il va écouter ?

-Je ne vous demande pas de lui ordonner mais de le faire travailler.

-Dans son état ?

-Ça va créer une routine... Une routine dans laquelle il sera obligé de manger et possiblement de dormir.

C'est pas bête... vraiment pas bête.

-Huumm... oui pourquoi pas. De toute façon je reste au palais et il doit être rétablie pour qu'il puisse m'accompagner à Hémerac.

-Ça peut être une très bonne raison aussi. Il range tout son matériel. Il a de la fièvre alors veiller à ce que la compresse sur son front reste fraîche. Rassurer le à son réveil et surtout forcer le à manger quelque chose.

Je hoche la tête en souriant.

-Merci... Je sais que pour vous aussi c'est une journée difficile.

-J'ai l'habitude avec lui. C'est un peu comme mon fils... Un fils irresponsable mais mon fils quand même.

Mes yeux se dirigent vers le Chevalier étaler là. Il est si paisiblement installé... Ça m'a l'air bien confortable. Un sourire discret étire mes lèvres avant que je ne salue le doc qui quitte la pièce.

Essayons de se concentrer malgré Henrickson étendu là comme un cadavre...

*****

-Mmh... Entendis-je le silence qui s'était installé pendant des heures se briser.

La voix du Chevalier me surprend mais ce qui suit davantage. Il ne se redresse pas tout de suite mais tourne et se retourne sous mes draps. Je le regarde faire totalement tétanisé.

Il fait un cauchemar ?

À sa petite voix apeurée, j'imagine que oui.

Je voulais déjà m'approcher mais sa façon de se recroqueviller me convainc à me lever. Mes pas me mènent rapidement à son chevet. J'allais lui attraper la main mais il recule avant de se tourner.

Son corps tremble, son visage est tordu par sa peur mais surtout il sert les poings à s'en enfoncer les ongles dans ses paumes. Il se tourne de nouveau vers moi et je décide de ne pas le toucher. J'ai bien fais parce qu'il ouvre grand les yeux, me fixe approximativement cinq longues secondes avant de se redresser et de reculer.