16 : Shopping à gogo

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Toute souriante, j'avance dans les rayons avec Esteban à mes talons.

Je regarde les jouets autour de moi, et arrivant vers les 1-2 ans, je m'arrête.

- Il aime quoi Elio ? Demandé-je au jeune père de famille.

- Euh... il commence à aimer tout ce qui est voiture, mécanique, les poupées aussi. Répond-t-il.

J’hoche la tête, plongeant mon regard dans les jouets exposés.

- Il a un établi de bricolage chez vous ? Demandé-je.

Esteban secoue la tête.

J’avance alors vers un petit établi en bois, où il y a fausse disqueuse qui fait du bruit, du faux bois, des faux marteaux, et tout ça.

- Ça va lui plaire ?

- Je pense. Répond-t-il.

J’attrape alors le carton, qui contre toute attente, pèse une tonne.

- Attend, je vais le prendre. Me dit Este’.

Je me recule, le laissant poser le carton sur son épaule comme un homme de chantier le fait avec les sacs de ciment.

Il passe devant moi, se rendant au rayon fille où se trouve les poupées, et les trucs de ménage et cuisine.

Il se pose devant les poupées, et les examine toutes. Il finit par en prendre une magnifique qui a les yeux fermés et qui a une tétine.

- Bon, et Amaya elle aime quoi ? Me demande Esteban.

- Oh, tu sais, tu n'es pas obligé de prendre pour el-

- C'est ma fille, Laya'. J’ai le droit de la gâter comme tu l’as fait pendant plus d’un an avec elle. Me coupe-t-il en m’envoyant un regard sévère.

J’oublie trop souvent qu’il est au courant de son lien avec ma fille.

Ça fait plus d’un mois qu’il est courant, et il se retrouve presque tous les jours dans mon appartement pour essayer de tisser un lien avec elle. Ça prend longtemps, Amaya n’est pas du genre à s’attacher rapidement, mais il persévère.

Amaya l’a appelé papa, le jour il lui a dit, mais depuis, il reste toujours baba. Tant qu’elle n’aura pas décidé qu’elle est en confiance, il ne sera pas son père pour elle. C’est comme ça que je l’ai élevé, avec les hommes de maintenant, il faut mieux se méfier et ne pas s’attacher trop vite.

- Donc ? Me redemande-t-il.

- Elle est dans le mime en ce moment. Elle aime faire le ménage, la cuisine, et tous les trucs de la vie de tous les jours. Soupiré-je.

- Tu vas lui prendre quoi toi ? Demande-t-il.

- Une petite cuisinière. Dis-je.

- Je peux lui prendre ça ? Elle va aimer ? Demande-t-il en pointant un kit où il y a un petit aspirateur, un petit balai, et une petite machine à laver, tous fonctionnels.

- Elle va adorer. Dis-je.

Il prend ça alors que je vais chercher une petite cuisine en bois pour Amaya.

Une fois trouvé, nous allons à la caisse.

Nous payons chacun nos articles, et mettons tout dans ma voiture.

- On peut passer un coup dans le centre commercial ? Je dois me racheter deux, trois trucs. Dis-je.

Esteban me regarde, avant d’hocher en souriant.

Souris, souris, tu souriras plus.

J’avance alors, me rendant au centre commercial, et m’arrête devant la devanture de Victoria’s Secret. Je me tourne vers Esteban qui s’est stoppé quelques mètres plus loin.

Daddy MoneyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant