Adolescence (alexandrins)

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Dans l'ombre sans fond, dans la brume qui grandit,
Le désarroi et le doute dans le regard,
L'incertitude qui enferme mon esprit,
Et l'espérance qui peu à peu au loin part,

Je me fraye un chemin inconnu dans mon cœur,
Je marche sur un sol dénué de couleur,
J'avance à travers le brouillard qui me fait peur,
Aveugle, vers un incertain futur trompeur.

Je porte ainsi un lourd linceul rempli d'histoires,
Recouvrant tout mon corps taché de larmes sombres.
Et lorsque je me regarde dans le miroir,
J'observe mes cicatrices cachées dans l'ombre.

Pourtant, dans ce monde disgracieux et si noir,
J'attends qu'une lueur s'approche près de moi,
J'aimerais qu'elle me redonne une onde d'espoir,
Pour me défaire de mon passé avec toi.

Mais tandis que ce qu'il me reste de courage,
Disparaît peu à peu dans l'oubli sans un bruit,
Cloîtrée à l'intérieur de l'acier d'une cage,
Moi, seule et étouffée, je sombre dans la Nuit.

Pendant que toi tu t'éloignes avec un sourire,
Que toi chère Innocence tu t'épanouis,
Moi dans un cri je m'enfonce dans le martyr.
Toi tu pars, Innocence, dans une autre vie.

Recueil de Sentiments ÉtouffésWhere stories live. Discover now