prof et élève ~ partie 2

8.3K 22 0
                                    

J'ai décidé de ne rien dire à mes parents, s'ils apprennent quoi que ce soit finie les sorties cinéma, les soirées chez les copines, fini les vacances, ils m'enverront directement dans un couvent ! Mais est-ce de ma faute ? même si au fond c'était une expérience enivrante et nouvelle, même si je regrette qu'à moitié, ce n'est pas ma faute... Même si j'ai aimé, c'est lui qui l'a voulu... Mais si j'y retourne alors j'en veux encore.... Si je n'y vais pas, il convoquera mes parents...

Sa voix suave résonne encore dans ma tête : ''la semaine prochaine vous êtes collé Mlle Chaple, je vous baiserai les yeux bandés''... Que veut-il dire par là ? Suis-je vraiment devenue sa chose ? À t-il une femme ? Il est bientôt 17 heures et j'ai peur de ce qui va arriver...

Cette semaine je me suis un peu renseigné en cachette sur les hommes autoritaires au lit... J'ai peur de me retrouver attachée, bâillonnée, torturée, j'ai peur de souffrir... Mes pensées sont confuses, le temps passe, je suis perdue dans mes pensées, soudain la maudite cloche retentit, mon cœur s'accélère, mes joues deviennent peu à peu rouges, j'inspire calmement et essaye de reprendre mes esprits...

J'entre dans la classe, M. Verpeur est assis à son bureau, en train de sans doute corriger des copies, il me fait signe d'entrer comme si de rien était, quand je le vois, je ne peux m'empêcher de revivre des scènes : le moment où sa tête s'est glissé sous ma jupe, le moment où il m'a posé sur son bureau, le moment où je cherchait la maudite craie...

Je m'assieds à un bureau en face du sien, il lâche son stylo, le bruit du stylo sur son bureau résonne dans toute la pièce, me rappelant que la pièce est vide, sans bruit et que dans cette dernière il y a que lui et moi... Je suis seule dans cette classe avec un prédateur... Je suis perdue encore une fois dans mes pensées... Il me fixe, un doigt sur la bouche, lui aussi à l'air pensif, je regarde mes mains, je lève les yeux de temps à autre mais que brièvement... Je croise et je décroise les doigts, je suis très stressée, mes mains sont moites.

Rien que le fait de repenser aux actes de la semaine dernière me font de l'effet. Il y a plus de bruit dans la salle, le silence me fait souffrir, on entend que nos respirations, la mienne est plutôt bruyante et rapide, la sienne s'entend à peine, il respire lentement, les minutes sont longues, les secondes paraissent des heures...

Je n'arrive pas à assumer nos actes passés, son silence me tue. Je porte une chemise rouge, je reboutonne le bouton du col, je ne veux pas le provoquer, mes jambes sont comme du coton.

Je baisse les yeux, quand je les relève il me sourit à moitié, à sa main il tient un bout de tissu, je tressaille. Je regarde la porte, elle est encore ouverte... Un échappatoire? Je ne crois pas, il me voit regarder la porte, en quelque secondes il ferme la porte à double tour...

Et se dirige vers moi, le bout de tissu à la main, il est rouge, on dirait qu'il est en soie. Ma respiration s'accélère un peu plus, du bout des doigts il m'effleure le visage, il attrape fermement à l'aide de deux doigts mon menton et me lève le visage, son regard est persan, il s'approche et me vole un baiser, je n'arrive plus à sortir aucun son de ma bouche.

Il me voile les yeux à l'aide de son tissu. Ce bout de soie est doux, il caresse mon visage, il sent la fraise. Le professeur vient fermement faire un nœud, à cet instant je ne vois plus rien, privé du sens le plus important : la vue. Mes autres sens se décuple, j'entends, je sens, je ressens chacun de ses gestes...

Il m'ordonne délicieusement de m'asseoir sur mon bureau et me dit d'une voix douce :'' tu n'as rien à craindre, je veux juste que tu mouilles sur ce bureau '', sa voix suave me fait fondre, je sens quelque goutte de sueur me parcourir, allant de mon cou et se perdre dans ma chemise...

Je mordille mes lèvres, je sens son souffle sur mes lèvres, je le sens, il est près, je ne le vois pas mais je le sens !! Son souffle est chaud, il vient me donner un coup de langue sur ma lèvre supérieure puis mordiller tendrement ma lèvre inférieure, mes poils transparents se dressent sur mes bras.

Recueil de nouvelleWhere stories live. Discover now