Chapitre 5 : Amis.

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Jebir.

Oumaya, la reine des garces, se tenait debout au milieu du cercle qui s'était formé.

Face à elle, Aatar, la version masculine de cette peste.

Qu'est-ce qui leur arrivait à tous les deux ?

- C'est quoi ton problème ?, demanda Aatar d'une voix menaçante et agressive.

Oumaya observa ses ongles pendant dix ans.

Tout le monde était suspendu à ses lèvres.

Y compris moi.

Elle leva finalement les yeux au ciel avec une expression hautaine.

- Mon problème, dit-elle avec calme, c'est toi, seulement toi.

Je n'ai jamais vu quelqu'un mettre autant de venin dans ses paroles.

Elle s'avança pour se trouver à quelques centimètres d'Aatar.

Ce dernier la dominait tout de même par sa haute taille.

Leur face-à-face ferait sans doute le tour de l'école.

Oumaya est en seconde.

En revanche, Aatar est en première.

Ils étaient très populaires. Un peu trop même. Stéréotypes, bonjour.

- Si tu t'avises, continua Oumaya avec sa langue de vipère, à te mêler de mes affaires, tu auras affaire à moi.

Elle le regarda avec une lueur méprisante dans son regard et tourna les talons suivie des ses prétendues amies.

Aatar la regarda avec rage, et s'apprêtait à se lancer derrière elle pour lui régler son compte, mais il se ravisa.

Par quelques mystères.

Je m'éclipse rapidement en croisant le regard de Karim.

Nous marchons donc ensemble en parlant de cette altercation :

- Qu'est-ce qui s'est passé, en vrai ?, ai-je demandé, curieux malgré moi.

Je ne me souciai pas le moins du monde d'Oumaya, et encore moins d'Aatar.

Toutefois, j'avais l'envie de connaître la raison de leur dispute.

Qui avait l'air assez grave pour qu'ils s'affichent devant toute l'école réunie.

- Apparemment, m'explique Karim, Oumaya a agressé violemment la petite sœur d'Aatar. Sans raison valable. Et il est venue la défendre.

Je hoche simplement la tête.

Cela ne m'étonnait pas venant d'Oumaya. Toujours présente pour chercher des noises à tout le monde.

Que ce soit fille ou garçon.

Plusieurs gars avaient voulu lui faire sa fête, mais ils s'en étaient abstenus.

À quoi bon frapper ce genre de fille ? Elle recommencera encore et encore.

Je le sais, elle le sait, on le sait.

Toujours entrain de parler avec Karim, je vis Hélia et Rehman marcher dans la direction opposée à la nôtre.

Je ne pus m'empêcher de jeter un œil du côté d'Hélia.

Elle est d'une beauté à couper le souffle. Mon cœur bat la chamade à sa seule vue. J'avalais ma salive difficilement, et calmais ma respiration.

- Rehman et Hélia sont là-bas, lança Karim. Allons les voir, d'accord ?

J'acquiescais doucement tout en appréhendant cette discussion.

𝘓à 𝘰ù 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘢 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦𝘯𝘤é...Where stories live. Discover now