CHAPITRE 5

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Mikaëla



Le réveil fut brutal puisque je tombais d'un lit aussi dure que le sol. Je regardais autour de moi. Seule une horloge digitale indiquait 21:58 au-dessus de la porte. Je pouvais aussi entendre le bourdonnement d'une caméra de surveillance.


Bien que la lumière émise par l'horloge soit faible, je pouvais quand même discerner les barreaux d'une cage. Le lit avait juste un oreiller et une couverture. Cela me fit repenser à la cellule des dalton. Sauf qu'ils n'avaient pas de couverture, eux.


Soudain, la lumière du plafond s'alluma et m'éblouis.


Le temps que ma vue s'habituait à ce nouveau facteur, la porte s'ouvrit.

"Bonsoir Mika, fit Macc... Chiron.

- Excusez-moi de ne pas vous saluer, je n'aime pas être privée de ma liberté."


J'observais la pièce dans laquelle j'étais. Celle-ci était vide mise à part une table sous le miroir sans tain en face de moi, comme dans les séries policières américaines. Sur la table, il y avait des gants en caoutchouc épais.


Chiron avait dans les mains une tasse de sang fumante. Il posa la tasse sur la table et enfila un gant qui lui arrivait jusqu'à l'épaule. Puis, il déposa la tasse à travers les barreaux et la poussa un peu vers moi. Je compris que les barreaux étaient en argent et comme tout vampire, il en était puissamment allergique.


Je baissais les yeux vers la tasse.

"Je sais que tu aimes le A positif.

- Comment ?

- Le prédisposé au service lors de la Convention s'appelle Tristan, c'est l'un des membres de mon clan.

- Ah, d'accord."


Je pris la tasse et me relevais. Je vis grâce au miroir que j'avais toujours ma forme de garçon. Chiron s'appuya contre la table, enleva le gant avant de croiser les bras sur sa puissante poitrine.

"Qui est ton maître et pourquoi es-tu seul dans la nature ?"


Çà, c'était aller droit au but. Je ne répondis pas immédiatement. Ma seule option était de lui parler. Je bus une nouvelle gorgée de sang.

"Mon maître est Siméon et si je suis seul, c'est parce que je me suis enfuie.

- Pourquoi et comment ?

- Parce qu'il m'utilisait comme moyen de se shooter grâce à mon sang et un soir qu'il était parti, je me suis enfuie."


La porte s'ouvrit sur le prédisposé au service. Tristan.

"Tu mens, dit-il. Tu ne peux que mentir mais tu dis la vérité, pourtant."


Holà, il se mélangeait les pinceaux, le pauvre.

"Comment puis-je à la fois mentir et dire la vérité ? demandais-je à mon tour en terminant le sang qui était le meilleur que je n'ai jamais bu.

- Parce que seul le sang d'une femelle peut shooter un vampire, souligna Chiron alors que Tristan faisait les cent pas.

- Je possède le don de goûter la vérité, déclara soudainement Tristan. Tu m'as déjà mentit donc, je connais le goût de tes mensonges mais je sais que tu dis la vérité.

Le clan de la Rose SanglanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant