— On dit que tu es peut-être entrain de fumer ou de tuer quelque part. ils compléterent ma phrase en chœur.

Je n'aimais pas l'idée que les gens puissent mettre mon prénom et "études" dans la même phrase. Je préférais qu'ils pensent tous que je triche. Ça m'arrangeait d'une certaine manière. Alors à chaque fois que j'allais à la bibliothèque, je leur demandais de dire cette phrase à quiconque leur demande où je suis.

«... entrain de fumer ou de tuer quelque part.»

Mais biensur, May et Mik ne savaient pas qu'en vrai, il m'arrivait souvent de tuer. C'est juste pour "blaguer" ;)

— Tu es vraiment fidèle à ta réputation de bad barbie hein ? me demande Mik.

— Personne ne saura qu'en fait, tu es mariée avec les études depuis toute petite, t'inquiète. dit Mayra.

Je les regardais tous les deux, et dis:

— J'y vais.

Je m'éloignais ensuite d'eux en dirigeant mes pas vers la bibliothèque.

J'y entrais.

Il y avait quelques rares élèves connus pour être des intellectuels qui y traînaient encore. Quand je sentais leur regard sur moi, je fis semblant de chercher quelqu'un en fronçant les sourcils.

Je trouvais ensuite un coin calme, assez caché de la bibliothèque. Parfait. Je m'y installai et pris mon livre de Physique. Je commençai à le lire et à m'exercer en machant un chewing-gum à la framboise. J'aime le goût.

Je vis à travers la fenêtre, qu'il commençait à pleuvoir. J'aimais entendre ces clapotis. C'est un bruit blanc apaisant.

Ah... C'est tranquille, ici...

(...)

J'avais remarqué que la pluie s'était beaucoup intensifiée. Je venais de terminer mon troisième exercice de physique, que j'entendis:

— Aéna ?

C'était Hugo. Je le regardais, ne voulant pas répondre. Pourtant il était là, devant moi.

— Je... Tu... fais quoi, ici ? me demanda t-il avec un air assez étonné de me voir.

— Je...

J'essayais de trouver un mensonge rapide mais rien ne sortait de ma bouche.

Hugo esquissa un infime sourire. Je crois qu'il comprenait tout. Ce qui me gênait encore plus.

— Si tu racontes à qui que ce soit que tu m'as vue ici, j'écrase tes lunettes. dis-je.

Se sentant menacé, il avala difficilement sa salive et arrangea ses verres sur son nez.

— Tu...tu...veux que j...m'en aille ? demanda t-il.

— Oui. répondis-je

Et il s'en alla aussi tôt. Je ne sais pas si je voulais qu'il s'en aille vraiment mais je ne voulais pas me sentir gênée.

Au fur et à mesure que le temps passait, la bibliothèque se vidait et mieux j'étudiais. Je suis quittée de la physique aux mathématiques, et des maths à la biologie...

Je regardais l'heure de temps en temps.

15:50

...

𝕸𝖆𝖘𝖐 𝕺𝖋𝖋Where stories live. Discover now