Merveilleuse Douleur

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Le jour et la nuit se sont succédés dans un cycle d'éternel insatisfaction, d'éternel fuite, d'esquive.

«Tiens, toi et moi nous sommes comme le soleil et la lune, disait-elle, je te cherche mais tu me fuis dans une quête sans fin.»

Son souvenir est douloureux, la mémoire de son sourire, de son rire, de sa joie contagieuse m'empoisonne. Elle a répandu son venin en moi et je me suis laissée faire sous emprise totale de son charme ravageur.

Ses cheveux n'était pas bruns, ils étaient châtains, oui, dorés par endroits, là où de sublimes mèches s'étaient logées délicatement.

Son sourire était blanc, brillant et un peut tordu; ses lèvres étaient fines, très fines et très colorées; et son nez, son nez était parfaitement droit, enfin, une petite bosse lui donnait du relief mais c'était si minime que pour le voir, il fallait l'observer avec attention, ce que j'ai toujours fait.

Son regard, lui, était l'allégorie même de l'exotisme. Deux profondeurs vertes mêlées à du bleu et du gris avec des petites touches de jaune par endroits.

Ses beau yeux rieurs me manquent.

Toute sa personnalité était parfaite par son incroyable imperfection. Elle était indécise ou alors totalement bornée dans un opinons puis parfois elle se rendait compte de son tord et elle s'excusait en rougissant intégralement.

Quand elle était gênée, ses joue devenaient roses voir rougeâtres tout comme son nez, son front et son long cou. C'était si mignon, encore plus quand on lui faisait la remarque et qu'elle rougissait de plus belle encore plus gênée qu'auparavant.

« Tu sais, l'amour est un beau sentiment mais il peut être le plus dévastateur s'il est a sens unique ou perdu. »

Oh trésor, tu n'imagines pas a quel point je le sais, a quel point mon amour a pourrit de la pire des façons, tu ne le sauras même jamais puisque tu es la raison de ma lente et douloureuse mort psychique. je t'ai aimé comme on ne peut aimer, j'aurais pu tuer pour toi, vivre pour toi, me battre pour nous, pour un nous réel, un beau nous.

Mais il est arrivé et je t'ai a jamais perdue, tu n'as eu d'yeux que pour lui, que pour cet homme qui ne mérite pas d'être nommé, il t'as prise, t'as amenée loin de moi, tu m'as abandonnée pour lui, pour un vous qui a toujours sonné faux, pour un vous malheureux parce que je le sais, tu n'étais pas heureuse avec lui, tu as été la première a le dire : c'est principalement un choix de raison.

Oh comme je le hait cet homme, comme je t'en veux d'être partie avec lui mais surtout, comme je m'en veux de savoir que si tu était amenée a revenir, je t'aurais accueillie a bras ouvert par amour....

Par amour, tu m'avais prévenue mon trésor mais tu m'as piégée de la pire des façons.

Puis, une fois que tu es totalement partie, que tu as quittée ma vie comme si ce n'était rien, comme si je n'étais rien, j'ai fini par guérir, lentement, difficilement, avec des rechutes et des larmes de douleur, d'amour perdu.

Je me suis relevée, j'ai sourit au monde, j'ai levé mon majeur à ton délicieux souvenir qui, avec le temps, a fini par pourrir comme mon amour.

Puis, un matin d'octobre, je m'en rappellerai à jamais, le jour de fête, le jour de ma naissance, tu es apparue devant ma porte et m'a ensorcelée encore une fois. Mes sentiments m'ont envahie, encore, j'ai été faible, encore, tu es entrée, encore, nous avons parlé, encore, tu m'as avoué l'avoir quitté.

Et mon cœur a virevolté dans ma poitrine quand ta bouche au goût d'interdit a frôlé la mienne avide et en manque de toi. Tu en a profité, tu m'as brisée définitivement, tu as fini de me détruire et je suis restée là, pantelante, quand tu es partie.

Tu m'as détruite de bien des façons, tu as pensé pouvoir revenir et retrouver une femme emplie de désir, de passion, d'envie et d'amour.

Pourtant je t'ai rejetée.

J'ai rejeté ta passion coupable, tu es partie, bredouille, seule sans ce que tu désirais.

Puis tu m'as harcelée d'appels, de mails, de messages sur divers plateformes mais c'était trop tard, tu avais quittée ma vie à jamais.

J'ai enterré ton souvenir, j'ai enterré notre passion, j'ai enterré ma douleur et l'amour.

Et
Petit
À
Petit

J'ai refait ma vie.

Cette femme est à des années lumière de toi, nous sommes l'antithèse de ce que nous avons été.

Notre amour est vrai, pure, sans prise de tête, sans provocation, elle est douce, salvatrice, elle me fait rêver éveillée.

Son regard ne me brûle pas comme le tiens avait pu le faire, sa présence ne crée pas en moi un immense frissons mêlant plaisir et gêne, je passerais des heures, des jours, des années, à regarder ses yeux noisettes, à passer ma main dans ses longs cheveux rouges cerises, à caresser sa peau dorée par le soleil, à admirer ses formes dans des robes que tu n'aurais jamais porté.

À admirer sa féminité exacerbée, a voir en elle ton exact opposé.

A observer son visage se grimer quand je lui parle de nous, quand je lui raconte tout ce que tu m'as fait, tout ce que j'ai souffert, subit, perdu par ta faute. Toute la passion et la confiance volée et envolée.

Tu étais la tempête de ma vie, tu étais l'arbre qui me cachait le soleil par sa grandeur et sa beauté.

Elle est l'arbuste qui m'accompagne, qui me permet de briller autant qu'elle sous un soleil de plomb.

Tu étais aussi mordue de livres que moi, aussi fane de film d'horreur que moi, aussi passionnée d'art que moi, aussi joueuse.

Elle est une vraie scientifique qui ne comprend pas l'intérêt des romances à l'eau de rose, elle déteste l'horreur préférant le comique et le surnaturel, elle ne trouve pas d'intérêt à passer des heures devant une toile et ne sais pas faire la différence entre peinture à l'huile et acrylique.

Pourtant nous sommes, elle et moi, deux âme reliées par un amour doux et calme.

Fini les larmes seule dans un lit double, fini la peur de te voir sortir avec tes "amis", fini les nuits blanches à attendre ton message ou ton appel, fini de laissé mon coeur entre tes mains.

Fini de souffrir pour toi. Tu ne me contrôle pas, tu ne me contrôle plus, et tu ne me contrôleras plus jamais très chère.

Tu étais l'aimant et j'étais le métal, aujourd'hui tu n'est plus rien si ce n'est une inconnue.

Triste ÉmerveillementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant