🪷 jungkook bts |
La pureté de leur passé en fait la couleur de leur présent, même si le seul témoin de leur histoire ne demeure plus qu'en leurs souvenirs.
Depuis l'autre bout de la planète, la rousseur de Jade continue d'inspirer les plus belles...
« t'es censée être plus intelligente que la moyenne »
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dimanche 18 août 2019, séoul
🪷
- Je triche pas, j'améliore les règles, a précisé Jungkook en appuyant sur les touches de sa manette.
- Jeon Jungkook t'améliore rien du tout, je l'ai menacé du regard en tenant fermement ma manette avec les deux mains, tu triches, j'ai grogné.
- Laisse-le, m'a conseillé Taehyung, affalé sur le canapé. Si on triche pas on risque de perdre et il va relancer des parties jusqu'à ce qu'on gagne, m'a-t-il expliqué.
- Mais c'est injuste pour les autres, j'ai à nouveau grogné.
- Tu connais que les règles de ton pays, m'a fait remarquer Jungkook, ici on gagne par tous les moyens, s'est-il défendu, alors qu'un rire moqueur s'échappait de ma gorge.
Sa concentration n'avait aucun égal : la moitié de ses fesses se trouvait dans le vide, alors que le reste le maintenait assit sur l'extrémité du canapé en cuir marron. Il était si concentré dans les lumières que la télévision nous renvoyait, qu'il aurait pu tomber sur la dureté du sol en marbre sans même le remarquer si sa partie n'avait pas été terminée.
Je me suis tournée vers Taehyung à ma droite, dans le but de m'assurer que son meilleur ami ne lancerait pas sa manette dans l'écran de la télévision si jamais il venait de nouveau à perdre. Ses narines se sont gonflées, il a doucement fermé les yeux et ses lèvres se sont mises à trembler. Il se retenait indéniablement de rire, mais quand Jungkook s'est violemment levé du canapé, les mains derrière la tête et la bouche grande ouverte, avant de grogner en faisant le tour de la pièce, Taehyung s'est dramatiquement redressé, lui aussi. Yeontan a sursauté en même temps que moi.
Nous avions encore perdu contre des inconnus.
C'était la quatrième fois depuis que nous avions lancé le jeu, que nous perdions à Mario Kart. Jusqu'ici, j'avais tenté de passer pour quelqu'un de patiente et particulièrement rationnelle ; certaines personnes pouvaient être meilleures que nous à ce jeu, ça n'était pas grave. Seulement, ça a finalement commencé à le devenir. Parmi la plénitude de jeux que les garçons m'avaient proposé, j'avais demandé à lancer Mario Kart parce qu'il était le seul auquel j'avais déjà pu jouer ; le seul sur lequel -dans la logique des choses- je n'allais pas pouvoir me ridiculiser. J'adorais m'amuser, mais j'ai aussi -et surtout-, toujours détesté perdre.
