19. Dabi, Angst

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(Je suis pas à jour dans mha, pas de spoil. Merci)

Et si lors d'un combat, Dabi est battus. Il a perdu et est alors embarqué.

Il doit d'abord aller à l'hôpital pour soigner ses blessures. Lorsqu'il sort de son mini coma, les médecins se rendent compte qu'il ne sait pas. Il ne sait plus. Il ne sait ni qui il est, ni ce qu'il fait là.

Rien.

Des tests sont alors effectués, pour pouvoir éventuellement déceler un mensonge. Mais non, tout est vrai. Il ne sait pas ce que représentent les cicatrices sur son corps. Ne connais aucun héro professionnel ou aucune célébrité.

Son nom de naissance ne lui dit rien et son nom de villain lui évoque que de l'incompréhension.

Il ne reconnaît aucun de ses coéquipiers et ne reconnaît aucun acte malveillant qu'il a commis.

Il ne reste plus qu'à voir s'il se souvient de quelque chose dans son enfance. Alors les médecins ont contacté sa famille proche.

D'abord la mère, même pas un peu reconnue. Même pas un éveil de sentiment enfuis au fond de lui. Rien. Rien à par de la frustration et du desolement face à la femme qui le sert fort dans ses bras tout en pleurant sur son épaule. Elle essaie de le rassurer, lui dire que ça va aller. Mais même alors, il sait que ces mots sont plus pour elle que pour lui.

Après tout, même s'il a perdu la mémoire, avec tout ce qu'on lui a dit, il sait que ce n'est que le début de ses ennuis.

La belle femme lui raconte des histoires d'enfance. Pas toute joyeuse, mais on peut clairement voir qu'elle essaie d'en trouver le plus possible, bien que cela semble tristement compliqué.
Mais il ne se souvient de rien.

Elle repart alors, quelque peu abattue et sans résultats. Le lendemain, ses supposés frère et sœur viennent à leur tour. Tous les deux semble avoir la vingtaine.

Ils essaient, eux aussi, à leur tour, de déterrer des souvenirs. Des sentiments. Quelque chose.

Ils (plutôt sa soeur) ont ramené des objets, qui étaient censés lui appartenir. Mais ça ne lui dit rien.

Ils racontent également des anecdotes. La fille essaie d'en trouver des joyeuses et des drôle et il se met presque à regretter d'avoir perdu la mémoire.

Mais alors son frère intervient, la coupant en rajoutant des éléments, des précisions, et il se met alors à douter.

Le frère raconte les côtés plus négatifs de leur vie. Comment ils étaient séparés à cause de leur père. Comment ils ont été battus et maltraités. Comment leur mère et eux ont souffert. Comment il s'est retrouvé supposé mort aux yeux de tous. Il crache et déverse l'entièreté de son ressentiment sur lui, et il peut voir la sœur désolée assise un peu plus loin, tête baissée, alors qu'elle ne nie aucune chose.

Et il pense maintenant qu'il comprend comment il en est arrivé là, aujourd'hui.

Il les remercie alors, puis les frères partent.

Puis, c'est le tour de son petit frère.
Il ne semble pas avoir grand-chose à raconter.
Il lui explique que quand il a été déclaré mort, lui était encore très jeune et n'a donc pas beaucoup de souvenirs de lui.
Il lui raconte cependant une partie de son enfance et, surtout, leurs interactions en tant qu'apprentie héro et méchant. L'attaque au lycée, au camp, et cetera.

Et il se retrouve à vouloir s'excuser. Mais une partie de lui ne veux pas. Il ne sait pas pourquoi.

Il le fait cependant comprendre, et son frère le remercie. Il ne lui pardonne pas, mais note les excuses.

Maintenant, c'est à son père de venir.
Après ce que tout le monde lui avait dit, il pensait que le revoir raviverait quelque chose. Mais non. Rien. Il n'a juste pas spécialement envie de le voir, mais pas de haine, pas de ressentiment, pas de dégoût, pas de colère, pas de frustration. Rien.

Et s'en est presque frustrant.

Il est clair qu'il était la source de tous ces problèmes et bien d'autres encore.

Mais il ne ressentait rien.

L'homme à l'inverse, ressentait beaucoup de choses. Trop de choses.

Il n'arrivait même pas à s'exprimer. C'était peut-être la fierté qui lui bouchait l'œsophage. Avec un peu de haine venant du reste de la famille et de chagrin mal placé. Toya ne pense pas que son père soit celui qui doit être dans cet état. Mais passons.

Tout ce que l'homme peut dire sans avoir se fondre en tas de larmes et de morve sont des excuses bafouiller qu'il comprenne à peine sur des choses dont il ne se souvient même pas et des phrases incompréhensibles sans queue ni tête.

Il a la conviction qu'il n'est pas celui que devrait recevoir ces excuses. Peut-être qu'elle conviendrait mieux à ceux qui se souvienne de tout, se dit-il ironiquement. Il le lui dit d'ailleurs clairement juste après.

Et l'homme acquiesça, tête baissé en s'excusant encore. Il se leva et lui dit qu'ils se reverront.

Finalement, sans grande surprise, il ne lui a rien apporté. Encore.

Décidément, il y a des choses qui ne changent pas, se dit-il.

Il sera jugé et mis en prison, où il regrettera des actes qu'il sait, mais ne se souviendra jamais d'avoir commis. Il ne sera pardonné de personnes, et ça lui convient.

Mais ça lui met toujours du baume au cœur lorsque Shoto ou sa sœur lui rend visite de temps à autre.

Il aurait aimé les aimer et les soutenir dans leur projet et leur vie. Surtout Shoto. Mais il ne peut plus maintenant.

Tant pis.

Livre de mini OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant