Le Déni

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Salut à toi. Je sais que c’est hier soir que tu es venu me dire que c’était fini entre nous et que tu étais déjà avec cette femme qui s’appelle Marie-Jeanne, mais j’espère que tu es consciente qu’on a déjà supporté pire que ça. Tu te souviens le jour où j’ai balancé une vanne pleine d’humour noir aux funérailles de ta tante, et tu m’as fait la tête pendant presque une semaine ? Même ça, nous avons réussi à surmonter. Tu sais que je t’aime toujours et je sais qu’au fond de toi, tu m’aimes toujours. Cette passe que tu traverse est ce que c’est, juste une phase. Comme la fois où tu as décidé de soutenir la cause des écologistes, au bout d’un moment ça t’est passé. Une femme ? je suppose que tu as besoin de quelque chose d’exotique. Nous n’en avons jamais parlé mais sache que je n’ai jamais été contre un peu de libertinage. Les plans à trois, les plans culs lesbiens, les coquineries entre filles, je n’ai rien contre. Je suis prêt à te laisser le temps de faire passer tout ça. J’ai compris à ta maladroite manière, tu essayais de me demander de te laisser un peu d’espace pour réfléchir. Je suis même certain que cette Marie-Jeanne n’existe que dans ton imagination. Un gros mensonge que tu as inventé de toute pièces pour éviter de me dire que tu avais besoin de réfléchir sur nous. Ce n’est pas la première fois que tu inventes un truc pour me ne pas me dire ce qui ne va pas. Je me souviens encore cette fois où pour éviter de me dire que ce que mon honnêteté t’a blessé, tu avais inventé une soirée étude avec tes copines alors que tu as passé la nuit à pleurer seule chez toi. Il t’a fallu à peu près trois jours pour que tu viennes m’en parler, mais là aussi je t’ai attendu. Je suis devenu tellement habitué à tes sautes d’humeurs que dorénavant je sais quand ça ne va pas, et je sais quand te laisser l’espace nécessaire pour que tu réfléchisses et que tu reviennes à moi. Une fois de plus, sache que je suis là pour toi. Je t’attendrai, je n’irai nulle part. je t’attendrai mon cœur. Quand tu seras prête à parler, je serai là. Je t’aime.

La ruptureWhere stories live. Discover now