Une fuite

531 26 11
                                    

A quoi bon retourné dans ma chambre? Je n'ai rien à y prendre, et plus je partirais tôt mieux ça sera! Et puis en voyant mes vêtements souillés de sang planqués sous mon matelas et la disparition de mon voisin, ils feront vite le lien. Je commence à faire demie tour quand j'y repense: la seule chose que m'ont léguaient mes parents avant de disparaître; un vieux paquet sous mon lit. Je ne dois l'ouvrir qu'en cas d'extrême urgence. Tant de fois j'ai hésiter à l'ouvrir, pour enfin me dire qu'il pourrait m'arriver pire à l'avenir et que je devrais le garder au cas ou... Et mon cas EST un cas d'extrême urgence. Une porte claque derrière moi, ce qui me fait sursauter. Je me retourne; personne. Ce manoir me donne vraiment la chair de poule! Je me rappelle la première fois que je suis arrivé ici: je n'osais pas aller tout seul dans les couloirs, à cause des tableaux, ces tableaux qui me terrorisaient. Pourquoi avoir déménager cet orphelinat dans ce bled paumé? Qui à envi de prendre un enfant dans un endroit pareil? Pourquoi avoir quitter la Provence? Ce fut les questions que je me posais jour et nuit en arrivant ici. Jusqu'à ce que j'en découvre la raison: nous avions changés de principale. Mme Cofinança, une dame très gentille et respecter de tous, s'était fait remplacer par une vielle sadique, Mme Skeusn, qui disait vouloir retourné dans son pays d'enfance, à savoir celui ci. Je me secoue; ce n'est pas le moment de me perdre dans mes pensées! Je pique un sprint, et dix minutes plus tard j'arrive dans ma chambre, en sueurs. Je rampe sous mon lit et attrape le paquet. Pas le temps de l'ouvrir maintenant, je dois m'enfuir. J'ouvre un placard et prend un sac à dos, où j'y glisse le paquet. J'y rajoute les seuls affaires de rechanges qu'il me reste, à savoir les vieux vêtements gris et vert foncé réglementaires de l'orphelinat. Je me dirige vers la salle de bain pour me rincer le visage vu qu'il est plein de sueur, et m'arrête devant la porte; je n'ai pas envi de revoir cette phrase horrible... Je sors de ma chambre, et au lieu de tourner à droite pour descendre vers l'entrée, je tourne à gauche. J'avance vite, et fini par retrouver au fond du couloir. Au-dessus de ma tête il y a la trappe qui mène à la cave. L'échelle contre le mur permet d'y grimper. Je monte, et pousse de toutes mes forces la trape au-dessus de ma tête pour l'ouvrir. A peine ouverte, je devient tout noir de suie. Des tonnes de poussière me tombe dessus. Je grimpe sur le plancher de la cave et m'assoit, hors d'haleine, sur le sol, juste quelques minutes le temps de reprendre ma respiration. Mon plan est de grimper sur le toit et de descendre le long du mur arrière grâce au lierre. J'atterrirais alors dans le cimetière de la ville. Il me suffira de le traverser et plus personne ne pourra me faire de mal. Enfin j'espère.... Si je passe par l'entrée, je n'aurais même pas le temps de sortir du jardin que quelqu'un sera déjà venu m'arrêter. Je regarde autour de moi. Je ne peux rien distinguer car il fait tout noir.
Je fais un bond en arrière: quelque chose vient de gesticuler sous ma main! Mais je ne distingue rien, il fait toujours aussi sombre. J'ai bien quelques allumettes dans ma poche, mais je veux attendre encore un peu avant de les utiliser.
Ça ne doit être qu'une bestiole. Je m'approche du trou de la trappe menant au couloir et la referme. Dès lors, c'est le noir complet. La trappe empêche la lumière du couloir de venir apporter un tout petit peu de luminosité à la cave. Des bruits de grattements me parviennent. Sûrement des rats! N'y tenant plus, j'allume ma première allumette. Je lâche un cri en voyant des dizaines de cafards sur le sol et le mur... Je HAIS ces choses! Ce ne sont que des insectes je me résonne... Jai toujours eu une affreuse fobbie pour ces choses ignobles... Un gros rat me fixe de dessous une table, ces yeux rouges brillent dans l'obscurité. Mais quelque chose de bien pire m'attend si je n'y vais pas maintenant...

Aïe!!! Je lâche l'allumette, et l'écrase sous ma semelle. Je n'ai pas fait attention, mais elle venait de finir consumer le bois et attaquait mes doigts.
De nouveau dans le noir complet. Je me hâte d'en rallumer une deuxième et entreprend de fouiller la cave pour trouver la trappe qui, elle, mène au toit. Il y a des pupitres rongés par les termites, des cahiers, et des meubles anciens qui devaient appartenirent a la famille qui vivait ici avant que nous arrivions. Tout à coup, j'entend un faible murmure. Je deviens blanc de peur. Mon allumette choisi CE moment pour s'éteindre!! Je pousse un cri de frustration et en rallume une autre, enfin du moins j'essaye. Mais la peur me fait tellement stressé que mes mains tremblent comme une feuille. Je reste donc dans le noir, avec ce murmure qui s'intensifie de plus en plus. Je claque des dents.

-HAAAA! Je cri. Quelque chose viens de me tombé sur la tête!Automatiquement je porte ma main à ma tête. Ça gigote, encore un cafard!! Un coup vif je l'envoie voler loin. Je réessaye d'allumer une allumette mais ce n'est qu'un échec... Je tremble plus fort encore quand j'entends quelque chose de gros, très gros, ramper vers moi.
-il... Il... y a quelqu'un? Je sanglote.
La chose s'arrête et les murmures reprennent plus proche cette fois. De la même langue que dans mon rêve: incompréhensible.
J'ai tellement peur... C'est incroyable! On ne peut pas avoir autant peur si?

Tout a coup, mon allumette se rallume et quelque chose me pousse en avant. Je lève la tête, et c'est les yeux remplis d'horreurs que je vois les cafards réunis qui forme cette phrase sur le mur à un mètre de moi:

La vie a une fin, la vengeance n'en a pas. Cours tant que tu peux, mais tu ne m'échappera.

Puis c'est le noir.

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Jun 03, 2015 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

La dame en noirWhere stories live. Discover now