- Je l'ai aperçu avec une autre fille.

- EmiTruc ?

- Emilien oui...

- Ah... Largues-le, me dit-il simplement.

Je me remets à pleurer de plus belle. Je ne pense pas pouvoir vivre sans lui. Il est un pilier de ma vie. Je n'imagine pas ma vie sans lui. Il est là depuis moins d'un an, mais il est vraiment tout pour moi.

Il se lève et se mets à regarder par la fenêtre. Le soleil se couche lentement sur les paysages alentours. Je l'observe. Je ne sais pas pourquoi, mais une petite voix me dit d'aller le rejoindre pour le toucher, pour toucher son magnifique corps, pour découvrir les muscles qui se cache sous ce beau costume. Je ne sais même pas pourquoi je pense à cela. Mon esprit est totalement perturbé.

- Emilien te possède. Il te manipule, finit-il par dire. Je ne supporte pas qu'un homme se comporte ainsi avec une femme. Cela me rend malade. Regardes-toi ce soir. Je ne veux pas que tu souffres.

Je suis choquée par ses paroles. Il parle comme cela de moi. Alors qu'il devrait trouver un tas d'excuse pour défendre Emilien. Je ne comprends pas sa position. En fait, personne ne m'a jamais dit cela. J'ai l'impression que quelqu'un tient à moi. J'essaye tout de même de prendre la défense d'Emilien.

- Mais il est adorable. Il est là quand j'en ai besoin. Puis, il devient violent quand...

- Quoi ? Il t'a fait quoi ? Crie-t-il avant de se raviser. Excuse-moi, ce ne sont pas mes affaires.

- Non. Il m'a forcé, une fois.

- Oh !

Il s'approche de moi pour me prendre dans mes bras. A cet instant, nous ne faisons plus qu'un. J'ai l'impression d'être pleinement en sécurité dans ses bras. Sa chaleur et sa respiration me rassurent. Je veux que cet instant dure éternellement.

Après quelques instants, il se penche sa tête vers moi. Je me décolle de son torse. Il prend ma tête dans les mains. Ses lèvres frôlent les miennes avant de faire plus qu'un. Ses lèvres sont dures, mais à la fois très douce. J'entrouvre mes lèvres pour permettre à nos langues de se rencontrer. Je place une de ses mains dans son cou et l'autre dans le dos... Je n'ose pas les mettre dans ses cheveux même si l'envie ne me manque pas. Ses pouces caressent délicatement mes joues rouges. Notre baiser est si intense. Cet instant semble durer éternellement et je voudrais que cela dure pour toujours.

Je reviens tout à coup à la réalité. J'embrasse le doyen de la faculté, mon patron, alors que j'ai un copain. Je m'éloigne d'un coup.

- Je n'sais pas ce qui s'est passé. Ce qui m'a pris, lui dis-je.

- Euh... Oui. On oublie ?

- Oui, je réponds simplement.

Je me demande vraiment ce qui s'est passée. Mais ce moment m'a envoyé au septième ciel. Je vais avoir du mal à me concentrer. Malgré cela, nous nous asseyons pour parler boulot et étudier un certains nombres de dossiers.

Puis, nous voyons pour Paris : hôtel, emploi du temps... Nous partirons vendredi après-midi m'explique-t-il et il a demandé à mes professeurs et ses collègues de lui envoyer les cours pour moi. Il a vraiment tout prévu pour que je me sente à l'aise. Il a aussi réalisé un dossier avec tous les gens que je dois connaitre. Il m'aidera à m'en rappeler dans le train bien sûr. Il a deux gros discours à faire dont un où je suis chargée de l'introduction. J'ai peur de parler en public, mais il sera là. Cela ne serait donc pas pareil. Puis, il y a un débat où je pourrais participer si le cœur m'en dit. Le dimanche, nous pourrons aussi un peu visiter et il me laisse choisir ce que je veux faire, sauf pour le restaurant du soir. Il a réservé deux chambres dans un palace parisien.

J'ai hâte d'y aller. D'une part, parce que je vais pouvoir découvrir une nouvelle ville puis je serai en sa compagnie et enfin, je vais apprendre de nouvelles choses. Ensuite, je ne sais pas, j'aime sa compagnie. Il n'arrête pas de me sourire, plus qu'avant ; peut-être l'effet du baiser.

- J'ai apprécié tout à l'heure, dis-je.

- Je suis un homme à femme Alex. Je comprends ton rejet.

Il ne pense même pas à Emilien ou à notre statut. Mais plutôt à lui, il a peur que cela ne me plaise pas. Mais je n'en ai pas peur.

- Mais j'ai apprécié aussi Miss, me dit-il en souriant.

Nous finissons sur cette conversation. Il range un peu les dossiers et moi mes affaires dans mon sac. Puis, nous sortons dans le couloir et il ferme son bureau. Nous descendons comme d'habitude en silence pour apprécier le temps qui se passe. Nous arrivons à l'arrêt de tramway. Il insiste pour me ramener vu qu'il est un peu tard.

Dans le tramway, nous parlons de Paris, et Paris, et encore Paris. Je suis toute excitée. Il me dit de prendre une robe pour les différentes soirées. Puis, il me dit qu'il m'enverra une liste de choses à faire. Nous rigolons bien aussi.

Arrivée en bas de mon immeuble, il s'approche de moi pour m'embrasser. Nos lèvres se frôlent. Mais je ne peux pas. Je lui fais donc la bise. Il le prend bien vu qu'il me fait un signe et un grand sourire en partant.


Liaison dangereuse 1. Plus qu'un prof...Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora