chapitre huit.

561 16 2
                                    

20 Juin 2022.

Charles s'installe confortablement dans son siège. Son avion ne va pas tarder à décoller, et il à hâte de retrouver la jeune barman à Monaco. Son regard se pose sur le sol des terres canadiennes qui s'éloigne peu à peu des roues de l'avion. Il tourne la tête vers son camarade d'écurie lorsque celui-ci commence à parler.

Carlos : Ca va Charles ? Tu as l'air un peu perdu.

Charles : Oui ça va, j'ai juste hâte de retourner à Monaco.

Carlos : J'imagine bien, tu vas retrouver la fameuse barman ?

Charles : Exact, on a prévu quelque chose aujourd'hui.

Carlos : C'est sympa ça ! Et pour vendredi ça tient toujours ?

Charles : Evidemment, je vais tout préparer cette semaine.

Leur conversation s'étend sur plusieurs sujets, comme la prochaine course, leurs projets pour la pause d'été de 3 semaines, des dates de leurs séances de simulateur, leurs entraînements physiques, etc...

Le vol passe à une vitesse fulgurante grâce aux activités qui les occupent durant toute la durée de celui-ci. L'avion se pose sur les terres françaises, à Marseille plus précisément. Charles salue son coéquipier avant de descendre du jet. Il passe l'enregistrement et se dirige désormais vers la gare marseillaise pour aller jusqu'à Monaco.

Son cœur bat à mille à l'heure quand il entre dans le train. Il s'installe et regarde pendant tout le trajet par la fenêtre. Chaque seconde qui passe accroît légèrement son anxiété : il ne sait pas comment il devra réagir, ou ce qu'il devra dire lorsqu'il sera devant la jeune femme. Pour s'apaiser, il attrape son téléphone et lance un morceau de piano.

Ses doigts bougent agilement au rythme de la musique, et ses pensées se stoppent le temps d'un morceau. Il ferme les yeux et pianote sur la table face à lui, et se perd dans la musique. Quand il ouvre les yeux, il aperçoit la principauté par la fenêtre. Il agrippe donc son sac et se prépare à descendre très bientôt.

Le train perd de l'allure en freinant et s'arrête quelques secondes plus tard devant les quais de la gare monégasque. Le pilote se lève et se dirige vers les portes de sortie de train. Lorsque ses pieds se posent sur le quai, son regard n'a à peine le temps de balayer que deux bras entourent son torse. Il baisse le regard et tombe nez à nez avec la jeune monégasque.

Charles : Coucou toi, tu as l'air d'aller mieux

C'est parce que je suis plus seule. : Rose

Le regard du monégasque s'illumine et un sourire s'affiche sur son visage avant qu'il rende l'étreinte à la barman. Ils se séparent et se regardent en rigolant avant de se diriger hors de la gare. La voiture de Rose est garée quelques dizaines de mètres plus loin mais la jeune femme s'arrête en plein du milieu du parking.

Charles se tourne vers elle et la regarde d'un air interrogateur. Ses cheveux noirs se soulèvent légèrement avec le vent et ses yeux gris transpercent l'âme du monégasque. Les jambes de la barman sont recouvertes d'un collant en résille noir qui met en valeur la jupe noire en cuir qu'elle a décidé de mettre ce matin.

Le haut de son corps est caché par un pull over noir partiellement recouvert d'un top à carreaux gris. Dans les poches de sa jupe dépassent légèrement une flasque et un paquet de Lucky Strike qu'elle n'a pas réussi à enfoncer plus loin. Charles la contemple de la tête aux pieds et regarde chaque détail : ses tâches de rousseur qui ressortent en été, les bagues en argent qui ornent ses doigts, les cernes sous ses yeux, les légères ondulations dans ses cheveux noirs fraîchement lavés, les rayures sur le dessus de ses Dr Martens. Le monégasque s'approche d'elle et la regarde attentivement tout en souriant légèrement, en attendant qu'elle prononce ses volontés.

Désirable.Where stories live. Discover now