Chapitre 9 : Auror

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Quatre années s'étaient écoulées depuis le jour où Sebastian était parti. Quatre longues années sans aucunes nouvelles de lui, quatre années à suivre des pistes le concernant ne menant à rien... J'avais terminé la formation d'Auror un peu plus d'un an auparavant et j'avais fait en sorte d'orienter mes recherches dans un seul et même but. Retrouver sa trace. Dans mon petit studio de Londres, j'avais aménagé un coin entier dédié à toutes les informations que j'avais pu récupérer à son sujet. Toutes les coupures de journaux qui semblaient faire référence à lui, les pays dans lesquels il avait été aperçu, les affaires étranges qui pourraient être lié à lui... J'avais visité de nombreux pays, suivis tellement de pistes qui n'avaient rien donné que j'avais fini par penser que je ne retrouverai jamais sa trace. Russie, France, Sud de l'Amérique... Chaque fois, je faisais chou blanc ou mes contacts ne se souvenaient plus de rien. En même temps j'avais également enquêté sur des affaires de mages noirs sans lien avec mes véritables recherches mais c'était mon travail désormais. Anne et Ominis trouvaient que je travaillais trop, que je prenais mon travail trop au sérieux. Mais je n'avais rien d'autre au monde comparé à eux qui étaient désormais fiancés et tenaient une boutique sur le chemin de Traverse. Ils avaient mis du temps à se déclarer leurs sentiments mais à présent ils formaient un couple heureux. Ominis était également employé de temps en temps par le ministère en tant que consultant en magie noire. Ayant grandi dans une famille pratiquant ce genre de magie, il avait une grande connaissance à ce sujet. Moi-même je faisais souvent appel à lui à ce sujet. Je n'avais plus utilisé ce genre de magie depuis ma formation avec le professeur Sharp. Cependant, les crises dont j'étais victime cause des résidus n'avaient par disparus. J'avais appris à les contenir et à éviter les situations les déclenchant. Les émotions vives et douloureuses, l'anxiété et la peur étaient des éléments déclencheurs. Je m'évertuais donc à contrôler toutes ces choses afin d'éviter un maximum l'apparition de ces crises qui pouvaient me paralyser et me mettre en danger. Malheureusement, il y avait des moments où, angoissée à l'idée de ne jamais retrouver sa trace, je ne parvenais plus à contrôler toutes mes émotions et alors la crise prenait le dessus. Chaque fois, les douleurs étaient plus intenses, plus longues, plus difficiles à faire refluer. J'avais pris l'habitude de toujours avoir des philtres calmants sur moi, mais leur efficacité était limitée et amoindrie à mesure que j'en prenais. Lorsque les crises étaient d'une extrême violence, la seule chose pouvant calmer la crise était l'alcool... J'avais une armoire entière remplie de bouteilles de whisky Pur Feu. C'était le seul moyen d'oublier la douleur, les pensées intrusives, le désespoir... J'avais essayé de nombreuses potions, vus des médecins, des spécialistes mais personne n'avait pu trouver un moyen de me soulager. Et plus le temps passait, plus les crises se voyaient physiquement, mes veines ressortaient sur tout mon corps et devenaient noires cendres. J'avais appris à vivre avec et surtout, à contenir mes émotions lorsque j'étais sur le terrain. On m'avait trouvé un surnom au bureau des Aurors, « Lux la sans-cœur ». Je n'allais pas à l'encontre de cette réputation féroce, elle m'arrangeait tout en m'évitant des questions concernant mes enquêtes et mes recherches.

J'étais revenue de Sibérie depuis à peine quelques jours, je n'avais pas trouvé de traces concrètes de son passage là-bas mais j'étais sûre d'être sur la bonne voie, quand on m'assigna une enquête concernant le vol d'un artéfact extrêmement puissant. Un riche propriétaire avait été cambriolé et on lui avait dérobé un objet d'une valeur inestimable. Refusant d'en dire plus sur la nature de ces objet, il avait seulement déclaré qu'il était enfermé dans une grosse malle impossible à ouvrir et que ça appartenait à sa famille depuis des générations et n'était pas dangereux. L'affaire en elle-même ne me gênait pas, mais je devais collaborer avec un autre Auror qui était allé à Poudlard avec moi et que je n'appréciais pas des masses. Léandre Prewett m'attendait dans l'allée bordant le ministère de la magie. Sans sourire narquois et son regard hautain me donnèrent envie de faire demi-tour. Mais apparemment je devais travailler davantage en équipe.

Magie AncienneWhere stories live. Discover now