Un simple Oracle [EN PAUSE]

Chapitre 17

Les soldats se mettent tous en garde avec certainement l'idée de me frapper jusqu'à ce que mort s'en suive.

-Pas besoin de t'excuser. Dit-il en se relevant rapidement, faisant signe aux soldats de ne pas s'inquiéter. Tu m'as brisé les jambes la dernière fois, tu te souviens ? Ça ne peut pas être pire. Suis moi simplement... Tu me sembles bien trop tendu pour rester là tout seul. De plus, je n'ai pas envie que qui que ce soit me reproche tes futures bêtises. On va à la clinique. Enfile des vêtements plus chaud et des chaussures éventuellement.

-Je...

-On y va. Insiste-t-il.

Je n'ai pas vraiment le choix et voir le doc me rassurera forcément un minimum.
Je monte donc dans ma chambre pour enfiler quelque chose de plus chaud et des chaussures. Une fois de nouveau en bas j'échange un regard très étrange avec l'idiot de service qui finit pas me faire signe de marcher. Chose que je fais parce que je n'ai pas d'autre choix.

Putain je voulais savoir ce qu'allait devenir ce gosse.

Je l'ignore complètement en me concentrant sur l'étrange comportement d'Eliott.
Un lourd silence s'installe tandis que nous avançons à travers la forêt. Il marche parfaitement bien comme si je ne lui avais pas brisé les deux jambes il y a quelques jours. Je sais qu'il a fait appel à un mage mais cela reste tout de même impressionnant.

-À quoi tu joues Eliott ?

-J'essaye d'éviter un nouveau dérapage de ta part.

-Pourquoi ?

-De quoi pourquoi ? À ton avis ?

-J'en sais rien sinon je te demanderais pas imbécile.

Il soupire longuement.

-Empêcher qui que ce soit d'être blessé toi y comprit. J'ai beau ne pas te porter dans mon cœur te voir te faire transpercer par une lame ne faisait pas partie de mes projets de vie.

-Haa... et encore désolé pour tes jambes...

-Argh c'est bon hein ! Jtai trop entendu ! Tu t'es assez excusé comme ça.

-J'ai fais ça ? Quand ?

-Après l'opération. Tu pleurais comme un enfant...

Je grimace en sentant ma peau tiraillée au niveau de mon ventre.

-J'ai vraiment fais un truc pareil...?

-Et pas qu'une fois. Tes regrets avaient l'air sincères... chose que je ne comprends pas. Comment tu peux t'en vouloir d'avoir blessé un connard comme moi ?

-Tu m'as harcelé et après ? Comme la majorité des gens de ce royaume. Si je vous haïssais tous, ma vie serait un véritable enfer.

-T'es vraiment trop gentil tu le sais ça ?

-Ce n'est pas de la gentillesse, détrompe toi. C'est du ras le bol, une sorte d'abandon. À quoi bon haïr tout le monde ? Je ne me souviens que de quelques phrases par ci par là. Cette période de ma vie est bien trop flou pour que je t'en veuille au point de me réjouir de t'avoir blessé.

-Je ne me serais pas excuser si je t'avais fait un truc pareil...

-Je le sais pertinemment. Tu ne t'es jamais excuser pourquoi tu irais faire un truc pareil maintenant ? Et j'en ai rien à faire... Je ne veux ni de ta pitié ni de tes excuses. Reste avec le poids de tout s'que tu m'as fais. Ça me suffira amplement.

Le silence retombe pour de bon cette fois-ci. Eliott se contente d'avancer rapidement et moi de le suivre silencieusement.
Une fois arrivés à la clinique nous retrouvons le doc qui s'occupe d'un soldat qui semble avoir une épaule déboîtée.